Musiques noires, condition noire

avec Emmanuel PARENT
publiée le
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animée par Raphaëlle TCHAMITCHIAN

Spécialiste des musiques noires américaines, co-fondateur de la revue scientifique Volume ! consacrée à l’étude des musiques populaires, Emmanuel Parent a publié au printemps un livre intitulé Jazz Power, Anthropologie de la condition noire chez Ralph Ellison (éditions du CNRS), dans lequel le jazz est vu comme le prisme de la culture noire toute entière. C’est sur cela que je voulais m’attarder en invitant Emmanuel Parent : sur le jazz non seulement comme un fait musical, mais aussi comme un fait culturel socio-historique ontologiquement lié à la condition noire.

On rencontrera au cours de la discussion Ralph Ellison bien sûr, un grand intellectuel afro-américain essentiellement connu pour l’un des romans les plus célèbres de la condition noire, Invisible Man (disponible en France aux éditions Grasset), mais aussi ses pairs écrivains tels que Richard Wright ou Zora Neale Hurston, les théoriciens de la culture noire comme W.E.B. Du Bois ou Amiri Baraka, le collecteur de sons Alan Lomax, quelques Français avec André Malraux et Hughes Panassié, qui fut un journaliste tenant du swing contre le bebop dans les années 1940 (son contradicteur le plus connu pendant cette querelle des Anciens et des Modernes est alors Boris Vian), et beaucoup de musiciens : Louis Armstrong, éternel favori d’Ellison, les grands chefs d’orchestre Duke Ellington et Count Basie, les boppers Charlie Parker et Charlie Christian, jusqu’aux contemporains Wynton Marsalis, trompettiste de la Nouvelle-Orléans, Public Enemy et… Beyoncé.

Raphaëlle TCHAMITCHIAN

Références bibliographiques :

Amiri Baraka/ LeRoi Jones, Le Peuple du blues, Gallimard, 1963

W.E.B. Du Bois, Les âmes du peuple noir, La Découverte, 1903

T.S. Eliot, The Waste Land (La Terre vaine), 1922

Ralph Ellison, Homme invisible, pour qui chantes-tu ?, Grasset, 1947

Henry Louis Gates Jr., The Signifying Monkey, Oxford University Press, 1988

Zora Neale Hurston, Their Eyes Were Watching God (Une femme noire), 1937

Alan Lomax, Le pays où naquit le blues, Les Fondeurs de Briques, 1993

Alexandre Pierrepont, Le Champ jazzistique, Parenthèses, 2002

Richard Wright, Un enfant du pays, Gallimard, 1940

Durée 87 min.

6 réponses à “Musiques noires, condition noire”

  1. gomine

    heureux de ce retour ! les ré-abonnements ont-ils bien fonctionné ? aurons-nous le plaisir d’assister à une seconde saison ? bon rentrée à toute l’équipe et vivement la suite !

  2. gomine

    fichier téléchargé non lisible pour ma part également…

  3. gomine

    merci !

  4. gomine

    c’est parfait, merci encore, bon week-end également !

  5. danielcombes

    C’est intéressant, c’est universitaire. M. Parent tacle Hugues Panassié, un des fondateurs de la revue « jazz hot ». Dommage le propos est intelligent mais parfois dérape. Donc Hugues Panassié est raciste. Je ne l’avais pas compris en lisant ses quelques livres. Il est vrai que sa personnalité a pu indisposer ( religiosité, de droite…). Mais son apport est important pour la connaissance et le développement du jazz en France (dès 1935).
    « Quand un fait résiste à la théorie, abandonner la théorie ».
    Merci.

  6. gomine

    merci pour cet entretien passionnant et votre commentaire !

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