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Palestine : les prisons de la résistance

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Voilà plus d’un an que Gaza agonise sous les bombes israéliennes. Pendant que le monde détourne progressivement le regard, le génocide se poursuit à bas bruit, dans une folie exterminatrice impitoyable. Au même moment, les prisons israéliennes sont (re)devenues des camps de torture. Des dizaines de Palestiniens sont morts en détention depuis le 7 octobre 2023. A cela s’ajoute les simulations de noyade, les chiens lâchés sur les prisonniers, les privations de sommeil, les viols… Les différents rapports, qu’ils émanent de l’ONU ou d’ONG, sont accablants. Ils décrivent l’instauration d’un etat d’exception où les détentions administratives sont devenues la règle. Tous les droits les plus élémentaires sont piétinés. Ce traitement particulièrement cruel réservé aux détenus palestiniens n’est pas nouveau, il s’inscrit dans une longue histoire qui a fait de la prison un instrument central de la domination coloniale israélienne.
Dès lors, personne n’est à l’abri d’être un jour arrêté. Ainsi se déploie une toile carcérale qui fait de la prison à la fois une réalité concrète et une virtualité, « une possibilité d’emprisonner, une suspension sans contours, à la fois visible et toujours hors champ ». Cette machine répressive s’immisce et pénètre tout le corps social. Résultat : des familles déchirées, des communautés brisées, des individus broyés par un système implacable.
Mais c’est aussi des ténèbres de l’enfermement qu’ont surgi les lumières de la résistance. Pour les premières générations de prisonniers incarcérés au début des années 1970, la détention a constitué une expérience marquante sur le plan individuel et collectif. Soumis aux privations et aux humiliations des autorités coloniales, les révoltes ont pris la forme de grève de la faim. Exigeant justice et dignité, les palestiniens ont fait de la prison un terrain de lutte pour la libération de leur patrie. Ils se sont instruits, ont découvert les grandes théories révolutionnaires (nationalisme arabe, tiers-mondisme, marxisme…) et ont bâti une contre-société avec ses valeurs d’égalité et de fraternité.
Auteure d’un travail exceptionnel fruit d’un long travail d’enquête, l’historienne et anthropologue Stephanie Latte Abdallah dévoile un pan relativement méconnu de la politique coloniale israélienne. Elle rappelle aussi que ce sont des prisons que peuvent émerger les grands leaders de la résistance palestinienne, à l’image aujourd’hui du célèbre et respecté Marwan Barghouti.
Tarik BOUAFIA
Une réponse à “Palestine : les prisons de la résistance”
Peut-être serait-il bon d’inviter Saïd Bouamama pour parler de son livre Manuel Stratégique de la Palestine et duMoyen Orient (éditions Investigaction)? L’histoire est importante pour saisir le présent. Votre invitée rêve des deux états sur les bases de 67 , il est bon de rappeler que l’entité sioniste n’a pas défini ses frontières et ce depuis 48 et qu’elle vient de prendre un peu plus de terrain en Syrie (10 km de Damas!) et qu’elle commet en génocide en direct actuellement … Bon travail sur les prisons, il semble que la situation récente se fasse sur de nouvelles bases où la torture soit la règle . Avec l’appui des états-unis de la france et de l’angletrerre et des anciens génocidaires allemands… Les Palestiniens attendent JUSTICE et le DROIT AU RETOUR (non mentionnée par votre invitée. Les sionistes sont devenus plus violents que les nazis vis a vis de la population juive car maintenant la grande majorité des sionistes en Palestine soutiennent le Génocide OUVERTEMENT.
Rappeler à votre invitée que la Hamas a gagné les élections de 2006 aurait été pertinent…Emission intéressante qui ne fait pas de vagues…
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