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Députée insoumise

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La France insoumise est désormais la première force de gauche. Si l’on se fie à l’audience médiatique de ses députés ainsi qu’à la côte de popularité de son leader, elle postule aussi au statut de premier opposant à la politique d’Emmanuel Macron. Les insoumis traversent néanmoins une période agitée : polémique autour de la question migratoire, perquisition au siège de campagne, critiques sur le manque de démocratie interne. Après deux années d’existence, le mouvement reste en pleine construction. Pour faire un bilan d’étape, je reçois aujourd’hui Danièle Obono, députée de la 17e circonscription de Paris.
Bibliothécaire de profession, Danièle Obono est co-autrice de deux récents ouvrages. Le premier, Insoumises à l’Assemblée (La Dispute, 2018), constitue un retour réflexif sur sa première année au Palais Bourbon avec, en toile de fond, cette interrogation : comment s’investir dans les institutions de la Ve République sans se couper des mouvements sociaux et sans perdre de vue que l’objectif est de renverser cette monarchie présidentielle dont on accepte provisoirement de jouer le jeu ? Le second ouvrage, La régression en marche (Seuil, 2018), dresse un bilan de l’action du gouvernement et des propositions alternatives émises par les insoumis. Co-signé par les 17 députés du mouvement, ce livre entend prouver que la France insoumise est prête à gouverner le pays, sans renier ses ambitions subversives.
Mais, en attendant une éventuelle victoire en 2022, les insoumis sont pour l’instant cantonnés aux rangs de l’Assemblée nationale. Cette dernière fait l’objet de critiques récurrentes : des députés déconnectés du réel en raison d’un salaire auquel le commun des mortels n’oserait pas même rêver ; un hémicycle aux trois quarts vide y compris lorsqu’il s’agit de voter des textes aussi importants que l’augmentation du budget de la recherche sur le cancer des enfants ; un Parlement impuissant et donc inutile, soumis aux caprices de l’exécutif. Le fossé entre gouvernants et gouvernés est profond. La France insoumise entend le résorber en offrant un relai politique aux aspirations populaires. Mais comment s’y prendre ? Notre entretien est parti de cette question afin d’examiner le rapport que la France insoumise entretient avec les syndicats, les quartiers populaires et les médias, mais aussi avec ses partenaires de gauche, au niveau national et au niveau européen.
Danièle Obono s’est livrée au jeu avec franchise et ses réponses sont précieuses pour toutes celles et ceux qui considèrent que la gauche est à reconstruire. Bon visionnage !
Manuel Cervera-Marzal
4 réponses à “Députée insoumise”
Bonsoir,
cet entretien avec Danièle Obono n’est vraiment pas intéressant. On a là un entretien fort convenu, pétri de bonnes intentions. Mme Obono détaille les orientations générales de son parti sans être contredite, notamment sur la participation aux médias et une quelconque « stratégie médiatique » dont on ne saura rien.
« On prend au sérieux la question des médias. On a une stratégie majoritaire, on veut être majoritaire, on veut être au pouvoir. Tous les espaces de pouvoir on veut y être. » Tout est dit !
De plus, Manuel Cervera-Marzal ne semble pas être au courant que l’épisode des « Grandes gueules » , ô combien révélateur sur les impossibilités de la stratégie médiatique évoquée, ouvre l’entretien.
En conclusion, je crois qu’inviter des personnalités politiques à dérouler leur programme n’apporte pas grand chose au débat d’idées. Une déception, vraiment.Très très belle langue de bois sur la question des salaires des députés. Une député macronienne aurait pas fait mieux :
1) y’a des gens qui gagnent plus ds la fonction publique (et donc?) et puis c’est pas un salaire mais une indemnité
2) Ya des raisons pour de tel salaires :
– Eviter que seuls les riches puissent se permettre de faire de la politique : oui parce que à 2000 on peut pas vivre donc faut 5000 (et on mentionne pas les avantages en nature bien sur)
– Eviter la corruption : ce que tous les scandales financiers qu’on se tape contre-disent. C’est presque à se dmder si plus le salaire est élevé plus ya de corruption. Doit probablement y avoir un juste milieu.
3) La question technique et du quel serait le « bon » salaire, en fonction des enfants etc… pour noyer le poisson
4) Ruffin c’est Ruffin quand même il a un réseau, des nanani des nanana
5) Parler de non cumul, ce qui est culotté quand on voit la carrière de jlm et autain. Et puis quand on lui en parle au final (merci le réalisateur) c’est une chance…
6) On a pas pensé à ça (mais oui bien sûr)
7) Contre-feux avec l’histoire de LiemEt aucune contradiction de Manuel.
Sauf erreur de ma part, aucune question sur le fonctionnement et le supposé manque de démocratie interne à la FI ce qui est très dommage.
Pour finir sur du positif, argumentaire très intéressant sur le journalisme et les migrants, merci à Mme Obono.
Fort peu intéressant cet entretient. Finalement, elle ne dit rien. C’est très vide. Elle m’a perdue à la question de l’indemnité bien sûr… du vent, rien que du vent. Ça me déçoit pas mal. La gauche est en effet à reconstruire encore… 😉
j’ai ramé j’ai ramé… elle est plutôt sympa Danièle mais il a fallu que je m’accroche pour donner consistance à ses idées à priori plutôt honnêtes. Il y avait en arrière fond à me parasiter tout ce que je déteste la/les tambouilles qui m’ont tuées dans ma militance politique pure et dure. Se pose la question du désir (du désir de politique j’entends)des affectes (dont parle Chantal Mouffe dans une excellente émission que l’on peut voir sur le site. j’suis devant un paradoxe, il y a des limites à l’idéologie tout en reconnaissant sont coté indispensable
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