Théâtre : du service public au self-service

avec Olivier NEVEUX
publiée le
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animée par Laura RAIM

Jean Vilar disait en 1951 que le théâtre devait être un service public, au même titre que le gaz et l’électricité. A l’heure où Fleur Pellerin parle de « moderniser l’exception culturelle » et de « décloisonner » le théâtre public et privé, l’utopie vilarienne est morte et enterrée. Mais par quoi a-t-elle été remplacée? Autrement dit, à quoi ressemble le théâtre public à l’ère du néolibéralisme? Olivier Neveux, professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’Université Lyon 2 a quelques idées tranchantes sur la question. L’auteur de Politiques du spectateur, les enjeux du théâtre politique aujourd’hui, montre comment l’intériorisation par l’État, comme par les metteurs en scène, de la logique du marché comme norme universelle produit le plus souvent des effets dépolitisants aussi bien sur les choix de programmation des centres dramatiques que sur l’esthétique des créations.

Laura RAIM

Durée 70 min.

2 réponses à “Théâtre : du service public au self-service”

  1. JACQUES CHAUSSEPIED

    Très intéressante réflexion sur les tendances du théâtre public, les contextes politiques et les conditions de production. Mais si je suis d’accord avec la plupart des assertions d’Olivier Neveux, je ne suis pas très sûr de comprendre quel serait le théâtre politique (mobilisateur, émoustillant, pas pédagogique) qui trouverait grâce à ses yeux, une fois éliminé celui qui crée le doute, celui qui apprend quelque chose, celui qui n’est pas dans la provoc, celui qui n’est pas connivent, celui qui n’est pas brechtien ?

    Merci pour la qualité de Hors Série en général !

  2. MSC

    Bravo !

    On retrouve de plus en plus de résonances entre les différents entretiens du site, les pensées se croisent, se complètent, s’entrechoquent : ça bouillonne !

    En particulier, il me semble vivement recommandé à celles et ceux qui ont aimé l’entretien de visionner ceux avec François Chevalier et Jacques Rancière.

    Pour ce qui est du Capital et son singe, je comprends ce veut dire Olivier Neveux quand il parle de connivence narcissique. Néanmoins, la pièce a nourri des réflexions intéressantes, comme dans l’entretien de Judith avec Albert Ogien par exemple.

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