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Comprendre la Russie de Vladimir Poutine

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« Régime fasciste », « État mafieux », « président psychopathe »… Les qualificatifs vont souvent bon train dès lors qu’il s’agit de poser un diagnostic sur la Russie de Vladimir Poutine. Depuis l’invasion de l’Ukraine, « experts », journalistes et militaires se succèdent sur les plateaux de télé pour tenter de déceler cette mystérieuse Russie, à la fois fascinante et repoussante. C’est que ce pays apparaît comme un objet insaisissable, inintelligible. Comment l’expliquer ? D’abord par une tendance à essentialiser la Russie par le biais d’explications culturalistes déplorables qui faussent notre compréhension sur cette nation complexe. Ainsi, des phénomènes politiques comme l’autoritarisme sont présentés comme des traits singuliers, immuables d’un pays fondamentalement rétif à la démocratie. Par ailleurs, l’obsession psychologisante consistant à se focaliser sur une prétendue folie ou irrationalité de Vladimir Poutine conduit à une dépolitisation des enjeux.
Fruit de vingt ans de recherches, le travail de Gilles Favarel-Garrigues explore de manière rigoureuse les ressorts de l’exercice du pouvoir et le fonctionnement de la mécanique poutinienne. Dès le début des années 2000 et à travers un mot d’ordre, la « dictature de la loi », le régime russe s’emploie à combattre ce qu’il considère comme le mal du pays : la déliquescence de l’Etat. La lutte contre la corruption, très populaire dans le pays, constitue une forme d’idéal-type pour appréhender comment s’organise la « verticale de la peur ».
Cette verticale de la peur se double d’une horizontale du pouvoir et d’une série d’acteurs sociaux (redresseurs de torts, justiciers auto-proclamés, entrepreneurs de violence, militants d’extrême droite…) qui assure un ordre moral, social, sexuel et ethnique en phase avec l’idéologie conservatrice du régime.
Mais si le raidissement autoritaire de la Russie de Poutine offre peu de perspectives de changement, il existe pourtant des brèches que la guerre en Ukraine pourrait bien contribuer à ouvrir.
Tarif BOUAFIA
3 réponses à “Comprendre la Russie de Vladimir Poutine”
Bon avec science po , on s’attendait à ce genre de propos! Ce monsieur devrait lire un peu l’histoire . il est vrai que cet institut des sciences politiques est atlantiste depuis fort longtemps … Ce que je retiens , c’est le contrôle de l’oligarchie financière par le politique. Quand on entend parler de démocratie chez nous et encore plus aux US, on se retient de ne pas rire . La france est un régime , comme celui de Biden complètement corrompu par l’oligarchie financière qui met en place les hommes nécessaires à son fonctionnement. Mais le pire est l’ANNEXION de la Crimée répétée comme un mantra d’un servant de l’historiographie dominante. Présentez-vous comme un valet de l’empire occidental et vous serez mieux considéré. C’est l’Ukraine qui a annexé la Crimée en son temps et ses habitants ont voté pour rejoindre la Russie. Il est vrai que quand on « libère » le Kosovo , pas besoin de référendum. Très déçu , mais vous allez vous rattraper en nous parlant de l’empire US de la même manière : la corruption et les copinages ont atteint des dimensions impressionnantes avec le soutien médiatique idoines. Les nazis , selon ce monsieur seraient en Russie, et en ukraine , une vue de l’esprit sans doute: changez de lunettes et lisez la presse US d’avant la guerre . En tous cas chez nous , comme partout en Europe , il n’y a pas eu d’épuration après la deuxième guerre et notre régime dit démocratique est désormais plus proche de travail , famille patrie que jamais .Pour votre compréhension , c’est l’Ukraine qui n’a pas respecté les accords de MINSK.
Suggestions : invitez Michel Collon et Jacques Baud: nettement mieux pour l’éducation populaire concernant la guerre actuelle.On apprends autant que dans un John Le Carré et dans cette période ultra manichéenne ça fais du bien, donc comme d’hab: merci HS
Merci pour cet entretien, que je découvre tardivement. C’est très intéressant, en tout cas beaucoup plus que ce qu’en dit titou, avec lequel je suis en désaccord sur plusieurs points :
– G. Favarel-Garrigues ne nie pas du tout l’existence d’une corruption dans le monde occidental ; il dit seulement que la justice est beaucoup plus indulgente envers les criminels en col blanc par chez nous qu’en Russie ;
– Il affirme certes l’existence d’une extrême-droite néo-nazie en Russie, mais il ne prétend pas que cette extrême-droite n’existe pas en Ukraine.
-J’ai peut-être mal écouté l’émission, mais il ne me semble pas qu’il parle de la Crimée.Bien entendu, on peut critiquer ce monsieur, et trouver par exemple qu’il ne va pas assez loin lorsqu’il parle de la volonté de l’occident de contrôler la Russie, mais il ne s’agit pas de l’accuser de choses qu’il n’a pas dites.
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