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À la surface du capital : des marchandises en circulation

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Les lieux de la production ne résument pas à eux seuls le monde du capital. Il a fallu acheter en amont, pour produire, et il faudra vendre les marchandises produites, pour conférer à la survaleur sa dimension monétaire. C’est à ces achats et ventes que s’intéresse Marx dans le Livre II du Capital, qui nous fait sortir des profondeurs de l’usine pour nous faire voyager à la surface du capitalisme, lieux des flux de marchandises et d’argent.
Mal aimé et peu lu, cet ouvrage contient pourtant des analyses qui résonnent particulièrement aujourd’hui : l’exigence d’une circulation fluide et rapide des marchandises produit une industrie du transport, du stockage et de la logistique qui occupe) présent une part importante de l’activité économiques des pays développés. En outre, ce besoin de fluidité et de rapidité peut entrer en contradiction avec certains cycles naturels, ce qui conduit les capitalistes à mettre la science au service d’une dénaturation généralisée de ses produits. Enfin, c’est dans ces flux de marchandises et leur complexité que se loge la cohérence d’un système économique : puisque ce dernier ne peut perdurer qu’à condition de produire et reproduire ses conditions d’existence, il faut que les différents acteurs économiques trouvent sans cesse sur le marché de quoi perpétuer leur activité. Faute de quoi, c’est la crise, et la menace d’une impossibilité de survie du système en question.
Nous aborderons ces questions avec Alexandre Féron, co-traducteur d’une nouvelle édition du Livre II du Capital qui tente de redonner à l’ouvrage son mordant et son actualité, en l’insérant également dans le projet plus large de la GEME, l’édition scientifique des oeuvres de Marx et Engels en langue française.
Guillaume FONDU
2 réponses à “À la surface du capital : des marchandises en circulation”
Bravo ! On en a rêvé, Hors-Série est en train de le réaliser. Ces émissions sur Marx resteront comme un grand moment pédagogique avec un niveau d’exigence rarement égalé. C’est un régal pour l’intelligence. Vous prouvez par votre existence que le Web (cela semble devenu un vieux mot depuis l’arrivée des réseaux sociaux) accueille encore des îlots de respect, de savoir, de partage et de transmission. Merci encore et surtout CONTINUEZ. Bonne année et meilleurs vœux à tous et toutes !
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