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La domination charismatique en milieux militants

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Nous sommes en 1971. Six couples, portés par l’ébullition contestataire de l’époque et les idéaux du président Mao, décident de s’établir en usine, d’enquêter au sein de foyers de travailleurs immigrés. Plusieurs d’entre eux sont issus de la bourgeoisie et des professions intellectuelles. Faisant table rase de leur passé, ils s’installent ensemble dans un ancien couvent et mettent leurs existences au service de la Cause.
Puis, progressivement, cette communauté bascule dans la soumission à un chef tout-puissant, Fernando. Ouvrier espagnol exilé en France, combattant antifranquiste, traducteur des œuvres de Mao, ce chef prend le contrôle des biens, des corps et des esprits de ses camarades. Sous son emprise, et sous le coup des incessantes (auto)critiques imposées aux membres du groupe, un couple se déchire, une militante est « rectifiée », un homme sombre dans la paranoïa et un autre, accusé de traitrise, est menacé d’assassinat par ses camarades.
Cette histoire atypique, digne d’une fiction, est pourtant bien réelle. Julie Pagis, chercheuse au CNRS, y consacre une minutieuse enquête socio-historique dans le livre qu’elle vient de publier aux éditions de la Découverte : Le prophète rouge. Enquête sur la révolution, le charisme et la domination.
Cette enquête nous concerne toutes et tous. Elle met en lumière, à partir d’un cas-limite, les rapports de domination qui innervent si souvent des organisations de lutte pourtant voués à l’émancipation. Domination charismatique, culpabilité de classe, violences sexistes et sexuelles : autant de phénomènes dont il s’agit de saisir les ressorts, d’analyser la persistance, pour mieux s’en prémunir à l’avenir.
Bon visionnage !
Manuel CERVERA-MARZAL
2 réponses à “La domination charismatique en milieux militants”
J’ai dû mal à comprendre l’intérêt de l’extrait de Mélenchon. Le titre racoleur du Monde vole bien bas et le fait de tout de même revenir dessus en lui donnant une forme de crédit me dépasse : si le but ici est juste de montrer que Mélenchon a du charisme, on peut dire la même chose de très nombreux leaders politiques de gauche comme de droite (comme Sarkozy, Hollande ou Macron pour ne citer que les présidents les plus récents).
Le sujet ici, ce sont les personnes toxiques (les « pervers narcissiques ») qui ont tout en commun avec un gourou et utilisent la politique non pas dans l’espoir d’obtenir une haute place étatique, ou d’au moins être le plus possible dans la lumière, mais surtout pour se créer une petite cour de fidèles à grands renforts de manipulations psychologiques telles que le gaslighting. Et justement, ces gens-là ont au contraire tout intérêt à ne pas trop se mettre sous le feu des projecteurs médiatiques car leur but est de ne s’entourer que de proies acquises ou potentielles. On peut d’ailleurs constater que les personnalités manipulatrices telles que Dieudonné ou Léo Grasset finissent toujours par quitter le devant de la scène une fois qu’ils ont été mis à jour et ont de toute manière réussi à attirer un public de fidèles qui les adorera inconditionnellement.
Bref, je pense qu’il y avait des parallèles bien plus intéressants à faire et il est regrettable que le seul que vous fassiez soit juste dans la droite lignée du fatiguant « LFI est une secte » que les médias dominants rabâchent à longueur de journée.
T’as des pompes mon pote, elle me botte !
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