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Le capital des anticapitalistes

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« L’histoire nous mord la nuque » lançait Daniel Bensaïd au lendemain de mai 68. Pour le cofondateur de la Ligue Communiste Révolutionnaire, la révolution était imminente et la tâche du jeune parti trotskiste était de l’organiser. Aujourd’hui, malgré une crise économique historique et toutes les raisons du monde de se révolter, le grand soir n’a jamais semblé aussi loin. Et pourtant, la LCR n’a pas cessé de contester l’ordre établi. Avant de s’autodissoudre lors de la fondation du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en 2009, elle a même connu une période d’expansion aussi impressionnante qu’inattendue à partir de 2002, attirant des militants très différents de ceux de la génération 68, moins « intellos », plus « révoltés ».
Mais pour se maintenir et se transmettre malgré le reflux des luttes et les défaites du mouvement ouvrier, la culture de la LCR s’est profondément renouvelée, aussi bien du point de vue de l’idéologie et de la stratégie que de la manière de s’organiser et de militer. Dans son ouvrage Anticapitalistes, une sociologie historique de l’engagement (La Découverte), la sociologue Florence Johsua décrit ces métamorphoses et explore les ressorts de l’engagement de ces « révolutionnaires sans révolution ».
Laura RAIM
4 réponses à “Le capital des anticapitalistes”
Merci !
Juste le petit regret que vous n’ayez pas du tout abordé l’un des thèmes les plus intéressants de ce livre, à savoir l’étude de la trajectoire compliquée des militantes au sein d’une organisation structurée autour d’un modèle masculin de révolutionnaire. Je trouve que les témoignages recueillis illustrent à merveille les questions, finalement hautement politiques, des « rapports sociaux de sexe » et, dans ce cadre, de la scission entre vie privée et vie publique.C’est génial d’avoir plus d’intellectuelLES qui viennent s’exprimer !
Cet entretient est intéressant, déjà en lui même, mais il l’est doublement car il a été finalement très peu question des grandes figures du mouvement (besancenot par exemple n’est pas cité si je ne m’abuse) et des ambitieux qui leur ont tournés autour. Je pense notamment aux socialistes qui se sont servit des troskystes comme d’un marche-pied vers le pouvoir, exploitant le réseau d’universitaire et la formation politique que les organisations troskystes offraient. Et je dois dire que c’est pas plus mal, parler des militants et seulement d’eux, cela donne de la dignité à un combat qui n’est vraiment pas facile à mener.
« Emission enregistrée le 13 janvier 2013 » ?
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