Médias contre médias

avec Clément SÉNÉCHAL
publiée le
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animée par Judith BERNARD

Médias contre médias, c’est un essai en forme de face à face : d’un côté la télévision, de l’autre les réseaux sociaux. D’un côté « la verticale du pouvoir », organisant la représentation du monde conformément aux canons du capitalisme, de l’autre les « horizons sociaux », ouvrant un espace démocratique où le peuple peut reprendre ses droits, à commencer par celui de se donner à voir et de se faire entendre. L’essai de Clément Sénéchal est une brillante synthèse des théories média-critiques appliquées à la télévision (d’hier ?) et à l’Internet (de demain…). C’est aussi un texte engagé, produit par l’une des têtes pensantes du Parti de Gauche, qui veut voir dans la « révolution numérique » une opportunité pour subvertir profondément la société du spectacle telle qu’elle s’est imposée à nous. Pour Hors-Série, né de la contestation des formes télévisuelles dominantes, dans cet espace d’indépendance et d’invention qu’est Internet, il allait de soi que ce texte devait faire l’objet d’une rencontre… Télé face à Internet : antagonisme ou complémentarité, révolution ou métissage réciproque ? Le débat est lancé, avec des vrais morceaux de télévision dedans.

Judith BERNARD

Durée 99 min.

8 réponses à “Médias contre médias”

  1. Paul Balmet

    Un élément de réponse à la question de Judith, qui fait la critique d’Alain Soral… en voici une plutôt bonne : http://www.juanasensio.com/archive/2013/01/15/contre-alain-soral-par-frederic-dufoing.html

    En ce qui me concerne j’ai trouvé également que l’invité était peut-être moins à l’aise qu’il ne l’aurait fallut mais je ne troue pas spécialement de faiblesse béante dans son argumentation. M

  2. Paul Balmet

    Ps : Judith, ne sous-estimez pas la portée de vos « petits modules » 🙂

    Merci pour celle émission !

  3. Jean-Marc FIORESE

    Allez va, pour faire plaisir à Gynko :

    – Purée c’est quoi cette carabistouille machiste ?! Pas une femme sur dix émissions ! C’est un complot !

    Ca va Gynko, ça vous plait comme ça ? 🙂

  4. Jean-Marc FIORESE

    En préalable je vous invite à écouter et regarder (ordre chronologique non obligatoire):

    – Michel Serres et les horreurs du « présentiel » (Dans le Texte à propos du livre « Petite Poucette » – 13 juin 2012):
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5014

    – Michel Serres L’Ecole dans le monde qui vient (Riposte France Culture – 8 Décembre 2012) :
    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-l-ecole-dans-le-monde-qui-vient-2012-12-08

    – L’innovation et le numérique (Conférence de Michel Serres – 29 janvier 2013) :
    http://plus.franceculture.fr/l-innovation-et-le-numerique-par-michel-serres

    Alors ça fait beaucoup de Michel Serres direz-vous. Certes ! Mais voilà un bonhomme de 84 ans plus enthousiaste que les plus jeunes auxquels il s’adresse à propos du « nouveau monde » et des nouveaux médias à travers la révolution numérique.

    Je vous passe les discussions de ces deux débats et de cette conférence pour vous laisser les apprécier vous même. Juste peut-être vous suggérer d’en retenir quelques points qui me semblent clés et en totale relation avec cette émission « Média contre média ».

    Il est clair qu’à travers l’innovation numérique (également évoquée dans cette émission) nous vivons une révolution culturelle affectant non seulement notre façon d’appréhender et d’analyser l’information mais aussi notre rapport au droit et à la chose politique et que cette révolution porte en elle des enjeux colossaux dépassant largement les enjeux commerciaux même si l’innovation a aujourd’hui un caractère presque exclusivement économique. Je vous laisse vous référer aux émissions proposées pour avoir, entre autre, un aperçu historique des révolutions semblables qui ont eu lieu dans le passé.

    Le point clé crucial soulevé par Michel Serres est sans doute notre rapport à cette révolution. Elle est déjà en cours depuis le milieu des années 80 avec une évolution exponentielle de sorte qu’elle s’accélère à un rythme démentiel aujourd’hui. Notre rapport à l’innovation numérique définit notre rapport avec nos enfants et/ou petits enfants, ce que nous souhaitons leur transmettre. Nous sommes nés (pour la plupart d’entre nous ici je pense) dans un autre monde que celui qui se façonne aujourd’hui, nous sommes de l’ancien monde, nos enfants et/ou petits enfants (Petite Poucette) sont du nouveau monde. Comment pouvons nous être capables de transmettre nos valeurs à Petite Poucette en suscitant chez elle l’appétit de cette transmission autrement qu’en comprenant son monde ? C’est la question centrale de Michel Serres. Comprendre son monde, l’accepter c’est tout d’abord accepter que Petite Poucette existe en dehors de notre vieux monde (ce n’est pas nouveau) et c’est aussi lui faire accepter que nous souhaitions y entrer en y adaptant nos valeurs pour pouvoir les lui transmettre, pour qu’elle puisse les accueillir avec envie et, pourquoi pas, être mieux armée dans son monde.

    Mais comprendre ce nouveau monde et comprendre comment y évoluent nos enfants c’est aussi empêcher qu’ils nous échappent totalement. C’est pouvoir avoir un oeil alerte et bienveillant sur eux plutôt qu’un oeil à la tendance totalitaire. Tendance totalitaire… justement celle des médias de notre ancien monde entre les mains de grands groupes financiers. Ah tiens ! et si justement comprendre ce nouveau monde et très vite, faire de nos enfants nos meilleurs alliés parce qu’il y sont plus à l’aise que nous ne serait-ce pas le moyen de nous emparer de ces nouveaux médias numériques avant que les vieux croutons du vieux monde médiatique ne se refassent une jeunesse ? Ne serait-ce pas le moyen de faire mourir définitivement les Elkabbach et autres Duhamel ? Essayer de le comprendre en étant les alliés de nos enfants qui cherchent à s’en emparer ne serait-pas le moyen de déposséder les puissants de l’outil qu’ils ont mis eux-mêmes en place et mettre l’innovation à notre profit et non pas au profit exclusif de la finance ?

    Questions très naïves, peut-être. Mais je ne me résigne pas à mon scepticisme et par ailleurs le sentiment de retrait de Clément Sénéchal dans cette émission, sentiment que j’ai eu aussi, ne vient-il pas du fait qu’il appartient tout entier à ce nouveau monde puisqu’il est y né en même temps que lui tandis qu’à l’inverse Judith, même toujours jeune, est née avant ce nouveau monde, en dehors de lui et que dans cette émission elle semblait très sceptique sur la question touchant à cette révolution numérique ? Scepticisme auquel Clément Sénéchal ne pouvait probablement pas répondre puisque ce scepticisme vient d’un monde qu’il ne connait pas et probablement perçu comme une porte fermée que sa jeunesse et sa modestie lui ont interdit de fracturer. En écoutant Michel Serres qui cherche à comprendre ce nouveau monde – presque à croire qu’il y est né – vous vous apercevrez que, confronté au scepticisme de ses interlocuteurs, il n’hésite pas à fracturer avec force la porte qui se ferme. Alain Finkielkraut et Judith en ont fait les frais dans leurs émissions respectives.

    Bon visionnage et bonne écoute.

  5. Papriko

    @ gynko : le succès des vidéos de Soral sur Youtube est aussi lié à son talent de bateleur. Son idéologie est sans doute détestable. Il n’empêche qu’il apporte un souffle original dans cette atmosphère irrespirable qu’entretiennent les médias officiels. Soral est en quelque sorte une antidote à Pujadas. Je suis persuadé que parmi les millions de spectateurs qui prennent plaisir à regarder ses clips, beaucoup trouvent plus nauséabondes (pour reprendre votre mot) les productions de Pujadas ou de Chazal. On peut trouver dommage que Soral mettre son énergie et son brio au service d’une mauvaise cause, on ne peut pas nier l’originalité de son talent, ni bien sûr son courage (Pujadas se fait repeindre gratos son scooter, Soral se fait adresser physiquement). On peut dire la même chose d’autres auteurs plus ou moins scandaleux, tels qu’Edouard Nabe, Dieudonné, Zémourénolo, ou encore, le plus scandaleux de tous, ce facho nostalgique de la France de Pétain qu’est Vincent Reynouard (qui a passé plusieurs mois en prison pour avoir défendu ses convictions négationnistes).

  6. Serge Neerkorn

    Très intéressant. Une démonstration que votre « modèle économique » permet de beaux échanges d’idees

  7. Hedi

    Assez déçu par cette émission qui soulève pourtant plein de questions, d’axes, de thèmes intéressants. Hélas, j’ai rarement vu un invité aussi soporifique que Clément Sénéchal. Je ne sais pas si ce sont les scores du FDG qui l’ont rendu dépressif ou si son shit a été coupé à l’op, mais c’est réellement insupportable. Sur cela se greffe les efforts de la présentatrice pour essayer de le faire réagir, efforts qui se transforment vite en quasi-monologues par moment, si bien qu’on ne sait plus si c’est Sénéchal qui est l’invité ou si c’est un débat entre deux invités. Et, ce qui est classique dans ce cas de figure, plus la présentatrice parle, plus l’autre agonise dans son mutisme dépressif, et ça donne des monologues de cinq minutes de Bernard, qui soulève plein de points intéressants, mais c’est tellement long que l’interlocuteur à deux de tension est dépassé et ne finit par répondre qu’aux dernières phrases de la journaliste, laissant de côté des points intéressants auxquels on aurait aimé le voir réagir.
    Bref, c’est dommage car le fil conducteur et les thèmes abordés sont pertinents, la présentatrice a bien bossé le sujet, mais il faudra à l’avenir que ce jeune site comprenne qu’on peut être très intéressant à l’écrit (Sénéchal semble l’être) mais nul à l’oral, ce qui demande soit des efforts de motivation ET d’effacement dans le même temps pour la journaliste afin de stimuler l’interlocuteur mais de ne pas l’écraser, soit de ne plus inviter des gens si peu stimulants à l’oral.

  8. jeremie chayet

    Judith,
    Sur la page de garde, il fait vraiment tache le Sénéchal. Au propre et au figuré.
    Les partageux (friotiste)

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