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MeToo dans ma pharmacie

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Dépakine, Mediator, Distilbène, Agréal, Essure, Levothyrox, Androcur… Quel est le point commun entre tous les scandales pharmaceutiques de ces dernières décennies ? Ils ont touché en grande majorité des femmes. 80% des médicaments retirés du marché aux Etats-Unis entre 1997 et 2001 avaient plus d’effets secondaires sur les femmes que sur les hommes. Voilà le point de départ de l’enquête de Delphine Bauer et Ariane Puccini, Mauvais traitements, pourquoi les femmes sont mal soignées (Seuil).
Pour comprendre cette anomalie structurelle, les deux journalistes remontent la filière, pénètrent les laboratoires pharmaceutiques, dépouillent les dossiers juridiques. Et soulèvent ainsi des questions à la fois dérangeantes et complexes, aussi bien sur la fabrication et la commercialisation des médicaments, que sur leur utilisation genrée. Pourquoi les femmes sont-elles moins représentées dans les essais cliniques que les hommes, y compris pour des médicaments conçus pour elles ? Pourquoi sont-elles plus nombreuses à être sous anti-dépresseurs ? Comment les normes esthétiques et morales influencent-elles leur consommation médicamenteuse, notamment en matière contraceptive ?
Où l’on réalise qu’y compris en matière médicale, le chemin est encore long pour que le corps des femmes leur appartienne.
Laura RAIM
Références
Paul Préciado, Un appartement sur Uranus, Grasset, 2019
Baptiste Baulieu, Alors vous ne serez plus jamais triste, Fayard, 2015
Martin Winckler, C’est mon corps, Iconoclaste, 2020
Sigmund Freud, La féminité, Payot, 2016
Betty Friedan, La femme mystifiée, 1963
Marine Martin, Dépakine, le scandale, Robert Laffon, 2017
Marion Larat, La Pilule est amère, Stock, 2013
Irène Frachon, Médiator 150mg – combien de morts ?, Dialogues, 2010
2 réponses à “MeToo dans ma pharmacie”
merci !
Quand on voit à la queue leu leu tous les médicaments qui ont fait scandales c est impressionnant. Ce qui me semble pire ce sont les procès qui suivent et là comment penser une justice qui instruit à armes égales. Là aussi c est un autre scandale. Et les condamnations des responsables (je parle des hommes et pas du système), la encore c’est un autre scandale.Scandale scandale… voila une ritournelle qui me fait penser à un slogan facile » la politique c est comme la bouteille d orangina qu’on agite,une fois reposée les pulpes reprennent leur place »
Pour la question des rapports Médicament/femme je n’avais rien vu et rien lu la dessus merci pour cette émission qui donne un début d’éclairage. je ne vais pas oser une fois de plus parler de sca….
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