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Petits fours et fin du monde
avec Édouard MORENA
publiée le
Quel est l’impact des ultra-riches sur la crise climatique, et sur sa gestion à l’échelle internationale ? Faut-il uniquement mettre en cause leurs modes de vie spectaculaires (jets privés, yachts, voyages…) ?
Le politologue Edouard Morena nous incite à regarder au-delà des pratiques de consommation, en enquêtant sur les investissements et le lobbying « verts » des ultra-riches. Dans Fin du monde et petis fours. Les ultra-riches face à la crise climatique, il montre que leur impact climatique dépend en grande partie de leurs activités financières et politiques, qui sont liées. Les détenteurs de capitaux et de patrimoine dépensent en effet beaucoup d’énergie à soutenir la cause des industries dans lesquelles ils investissent, en les présentant comme des solutions aux problèmes écologiques, des outils de la « transition bas carbone ».
La crise climatique est perçue comme une menace pour l’humanité, mais aussi comme une opportunité pour leur classe sociale, élite appelée à « agir » pour « changer les choses » le plus vite possible. En même temps que des terres sont rachetées et privatisées au nom de la séquestration du carbone, de la conservation ou de la préservation de la biodiversité, des think-tanks, des ONG, des fondations sont créées pour présenter ces stratégies marchandes comme la seule option possible face à l’imminence de la catastrophe. Une fabrique du consensus qui permet à cette classe sociale de se placer à l’avant-garde des luttes et de tirer profit des crises à venir…
Jeanne GUIEN
Durée 71 min.
4 réponses à “Petits fours et fin du monde”
Pourriez vous nous dire de quel film est tiré ce court dialogue (Winston et sa lady) qui tout en mangeant leur caviar n’ont pas vraiment l’idée claire que vendre des armes individuelles dangereuses met à mal le monde dans lequel ils croient qu’ils vont continuer à mener leur existence pendant des lustres ? Merci encore pour cette heure édifiante avec Morena sur l’absence de prise de conscience des « upper classes » de la destruction progressive de notre socle commun : la bonne vieille terre.. Coïncidence aux infos aujourd’hui : la recherche des armes des guerres mondiales et des autres qui gisent dans le fond de la mer Baltique et qui vont coûter des milliards pour être remontées et pour nettoyer les résidus de poisons qui polluent cette mer en détruisant faune et flore.. Quel marchandage cette estimation de coût carbone, totalement illusoire !! de vrais comptes de chiffonniers !!!
@franny’s
Bonjour, c’est un extrait de « Sans filtre » de Ruben Östlund (Palme d’Or à Cannes en 2022). C’est indiqué au début de l’entretien mais c’est mélangé avec la fin du générique. Le film est une farce en trois parties (d’inégale longueur) sur l’argent et les classes sociales avec un renversement des classes dans la troisième partie ( sur une ile déserte et après un naufrage, l’argent et la classe sociale ne servent pas ,mais plutôt la compétence à pêcher ou chasser , compétences que possède une femme de chambre philippine) . Hélas, l’épilogue (le retour à la normale) rétablit les hiérarchies. AlainIntéressant même si on n’apprend pas grand chose…pour rappel , les gouvernements ont toujours été au service des riches dans la société capitaliste, Avec notre grand chef actuel , c(est un peu plus visible, ceci n’empêche pas la majorité de ceux qui votent de le faire pour lui. La propagande est bien rodée et les petits bourgeois comme beaucoup de travailleurs de base continuent à rêver d’hybris incompatible à la survie de l’espèce.
Et nous assistons impuissant à l’inexorable déclin de notre civilisation.Certes nous mourrons en toute conscience mais la majorité sera encore capable de dire a la mort de ces ultra riches « Une fois qu ils ont cassé leur pipe nous pardonnons à tous ceux qui nous ont offensé » amen! Brassens « Le temps passé »
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