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Pourquoi pas les Beatles ?

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Il n’y a pas très longtemps, j’ai lu pour le plaisir l’autobiographie partielle de Geoff Emerick, l’ingénieur du son qui a enregistré la plupart des grands albums des Beatles, En studio avec les Beatles, paru en 2014 chez Le Mot et le reste. En plus des détails croustillants sur leur comportement personnel (il est par exemple très amusant d’apprendre qu’entre deux chansons et deux bouteilles de whiskey, les Fab Four prennent le thé avec une constance toute britannique), j’ai redécouvert les chansons que je connaissais bien. Cherchant déjà depuis quelques temps à ouvrir Diagonale sonore à d’autres champs musicaux que celui du jazz et des musiques dites « créatives », je me suis dit, avec toute l’équipe : pourquoi pas les Beatles ?
Il se trouve de surcroît que la revue scientifique Volume ! vient de publier un numéro spécial Beatles Studies, sous la co-direction d’Olivier Julien, musicologue et maître de conférences à Paris IV. On y apprend la signification et l’origine de la British Invasion, les rapports des Beatles avec la gauche de leur pays, comment ils ont vécu le Summer of Love de 1967 et l’ont retranscrit dans les paroles de Sgt Pepper… J’ai donc tout naturellement invité Olivier Julien à nous parler du groupe, dont il est spécialiste.
Issus de la classe ouvrière de Liverpool, John Lennon, Paul McCartney, George Harrisson et Ringo Starr sont devenus, en dix ans d’existence à peine, « plus populaires que Jésus », pour reprendre le mot sulfureux de Lennon. De 1960 à 1970, ils ont incarné l’esprit de leur époque, à tel point qu’on a pu parler d’une « génération Beatles ». Respectant une approche universitaire, Olivier Julien évoque leurs rapports avec la politique, notamment avec le gouvernement britannique d’alors. Mais il nous invite surtout à entrer dans le studio d’Abbey Road pour comprendre, par l’analyse sonore, les innovations, les sources d’inspiration et les liens des Beatles avec les musiques populaires et savantes de leur temps.
Raphaëlle TCHAMITCHIAN
Bibliographie
Olivier Julien (dir.), Sgt. Pepper and the Beatles : It Was Forty Years Ago Today, Aldershot & Burlington (VT), Ashgate, 2008
Olivier Julien (dir.) , Grégoire TOSSER (dir), Volume ! Special Beatles Studies. Éditions Mélanie Seteun, 2016
Geoff Emerick, En studio avec les Beatles : Les mémoires de leur ingénieur du son, Le Mot et le reste, 2014
5 réponses à “Pourquoi pas les Beatles ?”
Pour l’amoureux des Beatles que je suis, cette émission est un enchantement. Olivier Julien est connait son sujet à la perfection et il est très agréable à écouter. Bravo à Raphaëlle Tchamitchian et à l’équipe de réalisation qui, de toute évidence, a fourni un travail énorme pour illustrer magnifiquement l’émission, une des plus belles depuis les débuts de Hors-Série. Que du bonheur !
Merci à toute l’équipe pour cette très belle émission …
Tout petit bémol : il manque selon moi l’illustration sonore de la dernière remarque de l’auteur sur le son de l’ampli à lampes versus transistors afin que les oreilles « non musiciennes » puissent avoir un élément pertinent d’éducation…Je joins mes louages avec enthousiasme à celles des autres commentaires, c’est incroyable d’être scotchés comme cela au sujet du marronnier « Beatles » si régulièrement ressassé depuis 40 ans. Bravo pour avoir identifié Olivier Julien et lui avoir permis de si bien mettre en valeur son travail, c’était courageux et tout à fait réussi.
Sur le sujet de la (considérable) différence de couleur entre son lampes et son transistors, n’ayez pas de regrets de ne pas l’avoir tentée, la mise en évidence est presque impossible sur le net mais n’est vraiment démonstrative qu’en situation en écoutant un son analogique non masterisé sur une amplification uniquement par lampe, et un son « moderne » éventuellement compressé analogiquement en dolby, amplifié par transistor. Alors sur le net avec un son digitalisé, comprimé avec perte d’information puis amplifié avec effet « surround », ça ne veut plus dire grand chose.Cette émission est un régal pour un fan des Beatles !
Seul bémol, l’absence de traitement – au moins partiel et sous l’angle musical – de certaines légendes urbaines, et de certains titres singuliers, notamment : Revolution 9 et Blue Jay Way
https://www.youtube.com/watch?v=uMOmSjHvl8s
😀
enfin une ouverture vers d’autre champs de la musique
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