Culture populaire, culture de masse
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Pacôme Thiellement
Une des premières fois où j’ai vu la tête de Pacôme Thiellement, c’était sur un plateau télé. Il expliquait, devant une Nadine Morano médusée, qu’il ne fallait pas s’inquiéter outre mesure des apéros géants Facebook, parce que le monde était entré dans une phase de dissolution et que, selon la trimurti indienne, nous devions considérer cette pédiode destructrice comme quelque chose de très positif… Nadine Morano, avait vainement essayé de dissimuler son effroi en hochant la tête, et avait fini par conclure quelque chose du genre : « Oui, mais il faut que ce soit encadré !».
J’avais bien rigolé.
J’ai découvert par la suite, qu’en plus de répandre la parole apocalyptique dans mon poste de télévision, Pacôme Thiellement se livrait à un tas d’autres activités tout à fait passionnantes. Certains d’entre vous connaissent déjà sûrement son goût pour l’exégèse des séries télé et notamment celles de Lost ou de Twin Peaks. D’autres ont peut-être eu vent de sa passion pour Frank Zappa, Elvis, ou les Residents. Mais ce qu’il y a de bien avec Pacôme, c’est qu’on peut parfaitement avoir avec lui des discussions vraiment stimulantes, sans pour autant avoir vu tous les épisodes de Lost, ni tous les films de Jacques Rivette, ni connaître par cœur l’ensemble du Corpus Hermeticus ou l’intégralité de l’œuvre de Killofer. Cette heure et quelque passée ensemble n’aura permis d’aborder qu’une toute petite partie des thèmes qui lui sont chers. Il les a d’ailleurs récemment regroupés dans un gros livre intitulé Pop Yoga, qui aurait pu faire une excellente idée cadeau pour Noël. Sauf que Pacôme Thiellement déteste Noël, il préfère Carnaval. Mais je me suis dit qu’un moment avec lui nous aiderait sûrement à faire passer la dinde, le foie gras et tous les autres trucs indigestes qu’on a dû avaler cette année... Bonnes fêtes !