commentaire(s) publié(s) par Lycendre
25 commentaires postés
05/12/2015 - Aux Ressources - Nuits blanches
Merci pour cette émission.
Je suis comme GaM, pas du tout "usagère" des mondes de la nuit et provinciale, mais pour ma part, faire ressortir ce que ce mode de vie peut avoir de culturel, de "convivial" est vraiment passionnant d'autant que, comme d'hab, l'interview est très pertinente, préparée et rigoureuse tout en ayant l'apparence d'une conversation à bâtons rompus très agréable.
J'aurais quand même une petite critique : ce qu'on pourrait reprocher au "Monde de la nuit", c'est d'être le revers euphorisant du capitalisme, de l'asservissement...etc. comme peuvent l'être d'une autre façon les parcs d'attraction. Les métonymies qu'on utilise à son sujet comme "Monde de la nuit", musiques électroniques", "ecstasy"...etc. en sont les révélatrices. D'accord, une culture intéressante émerge de ce "monde"-là mais la comparer au Jazz me paraît un peu rapide. Il y avait indéniablement du politique dans le jazz (HS l'a suffisamment démontré au fil des mois d'ailleurs), y en a-t-il dans la musique électronique ? Personnellement, je n'en vois pas, je vois juste un mode d'expression lambda comme l'être humain en produit tous les jours? J'aurais bien aimé que ce soit abordé plus frontalement ici.
posté le 15/12/2015 à 13h29
07/11/2015 - Aux Sources - Déconstruction et Politique
Tout d'abord merci et bravo pour cette très intéressante émission encore une fois très réussie ! Ce n'est pas si souvent qu'on entend le petit son de cloche anarchiste sur une si longue durée. Donc merci à Maja pour ces choix excellents d'invités ! C'est assez drôle de constater que le site HS commence à se répondre à lui-même : les thèmes Lordonniens qui répondent à ceux de Friot, OcéaneRoseMarie qui évoque Morgane Merteuil, et Renaud Garcia qui reprend en creux la veine Illichienne développée par Olivier Rey en mai et critique Lagasnerie interviewé en janvier... Soit c'est un tout petit monde que ce monde d'intellectuels de la gauche radicale, soit c'est écrit depuis le début et c'est une prouesse admirable de l'équipe de HS...
A vrai dire, il me semble que regarder HS c'est un peu comme de lire un polar qui se structure autour du grand mystère : mais qui a tué la gauche, qui séquestre l'insurrection qui ne vient pas ? Cela avait commencé par des entretiens avec un acteur, puis un philosophe du Collège de France pour poser le problème puis on a retourné l'histoire de France factuelle et occulte, examiné à la loupe ses figures les plus emblématiques, investigué auprès des activistes/artistes qui se cognent à des murs, alors on a tenté de revenir à ce moment crucial où tout s'est cassé, la révolution conservatrice, mais semble-t-il aucune véritable explication n'a semblé nous satisfaire.
Alors cet entretien a de quoi marquer les abonnés puisqu'il prétend ni plus ni moins nous expliquer que la gauche n'a pas été assassinée mais qu'elle s'est elle même supprimée, prise d'une sorte de folie déconstructionniste. Certains semblent trouver cela un peu gros. En ce qui me concerne, cela fait bien longtemps que je n'avais pas entendu quelque chose d'aussi intelligent, alors un grand merci !
NB: il y a une petite coquille quand Garcia dit "Rouellien", je crois que c'est en référence au chimiste Rouelle, pas Orwell ;-).
posté le 11/11/2015 à 01h48
07/11/2015 - Aux Sources - Déconstruction et Politique
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posté le 11/11/2015 à 01h30 ( modifié le 11/11/2015 à 01h49 )
17/10/2015 - En accès libre - Imperium
@Arnaud StA : Ca donne effectivement envie de lire Alain Supiot ! Mais la citation que vous faites donne l'impression qu'il y a une confusion sur ce qu'est la cybernétique qui n'est en rien une sorte de délire transhumaniste. Ca me chiffonne un peu d'entrer dans une vision ternaire animal/homme/machine, l'homme étant toujours un "animal" et ayant créé la machine sur son modèle... Pour revenir à Rey il démontre d'ailleurs très bien comment une certaine doxa entretient ce mythe d'un progrès qui partirait de l'animal pour arriver à la machine. L'homme débarrassé de ce qui le fonde pourtant en tant qu'homme se trouve aisement asservi, convaincu que tout ce qu'il peut souhaiter de mieux est de devenir une superbe machine desirante.
posté le 24/10/2015 à 11h12
17/10/2015 - En accès libre - Imperium
@Judith : oui merci de votre réponse, et vous avez raison, les choses seront sans doute plus limpides après avoir lu son livre (toujours pas reçu!).
Ceci dit, je ne voulais pas critiquer votre façon de présenter le livre, juste donner à comprendre comment j'en étais venue au cours du visionnage de l'émission à penser à l'écologie. C'était peut-être inutile ou maladroit mais après avoir entendu Pablo Servigne expliquer au micro de Jade Lindgaard de Mediapart que l'effondrement capitaliste n'est qu'une question d'années tant la catastrophe serait avancée et ne permettrait aucune alternative, il me semble juste que le centre de gravité de la pensée de la plupart des intellectuels de la gauche radicale est décalé. A penser de façon aussi anthropocentrique que les capitalistes, on risque de bâtir des systèmes aussi caducs que le capitalisme. J'avoue ne pas savoir quoi penser des constats de Pablo Servigne mais une chose me semble acquise : le capitalisme ne pourra pas continuer comme tel très longtemps, et il faudra des penseurs pour imaginer ce qu'il pourrait y avoir après comme Friot pour l'économie par exemple mais également en termes d'institutions politiques. Et pour cela, il faudra théoriser les relations des sociétés ou des individus à l'environnement dans le même temps que l'on théorise les relations des sociétés à elles-mêmes et à ceux qui les composent car tout cela est indissociable. Mais je suis peut-être à côté de la plaque, donc je me tais et je vais lire le livre !
posté le 20/10/2015 à 18h42 ( modifié le 20/10/2015 à 18h43 )
17/10/2015 - En accès libre - Imperium
C'est très difficile de critiquer Frédéric Lordon d'autant que je n'ai pas encore lu "Imperium" mais cette "introduction" est très difficile d'accès.
D'habitude, Judith explique en debut d'émission le livre, sa structure et ses points d'intérêt mais là, juste un listing de la bibliographie non commentée de l'auteur (ce qui a du quelque peu perdre les profanes), une évocation du célébrissime entretien de 2010 (qui, j'ose le dire, a profondément changé ma vie avec l'entretien de Todd et accroît d'autant ma deception) et puis paf, on plonge directement dans cette vision à deux paramètres entre affects et raison. C'est un peu dur à suivre même si on connaît les travaux de Lordon, on tente de deviner beaucoup de choses sans savoir si on est dans le vrai et alors que les gestes de Judith accroissent l'impression de binarité (accrue par l'imaginaire suscité par les mots de type mathématique comme asymptotique, vertical/horizontal ou encore celui véhiculé par la vague de Hokusai), on se sent un peu mal à l'aise.
Viennent les applications à l'actualité, à Charlie, Lady Di : et là, au milieu de cette conception de l'individu hors-sol, abstrait de son environnement pour dire le mot qui fâche, la réalité physique et matérielle se dresse comme un oubli béant dans cette conversation par trop limpide. Cette matérialité qui est ce dont l'homme tente de s'affranchir depuis toujours, offerte sur l'autel libéral de la consommation, ne va pas tarder à mener l'humanité à une totale remise en question, qui bouleverse le monde aujourd'hui mais que Lordon persiste à nommer "affects" comme au sujet de la Syrie.
Il me semble que si la gauche critique renouvelle sa pensée, ce sera plus par des problematisations plus complexes comme celle d'Olivier Rey que Maja nous a fait découvrir ou Bernard Friot qui integrent d'autres paramètres à l'analyse du monde/de la France contemporaine que l'unique opposition dominants/opprimés. C'est néanmoins toujours salutaire d'entendre Lordon mais comme le dit Thibault ci-dessous il me semble qu'il ne va pas assez loin dans ses travaux.
posté le 19/10/2015 à 01h22 ( modifié le 19/10/2015 à 01h29 )
10/10/2015 - Aux Ressources - La politique du rire
C'était vraiment une excellente idée d'avoir pensé à inviter une humouriste dans le pur prolongement de cette collection très pertinente qu'est "Aux ressources". Qui dit culture aujourd'hui ne peut se passer de mentionner l'humour qui infuse dans la société des idées et des affects plus efficacement que tout autre moyen d'expression.
Je suis donc partagée entre l'envie de dire bravo car l'information sur les conditions de production, d'écriture des spectacles, de création, de diffusion est très intéressante. Mais j'avoue que je suis assez sidérée par l'invitée. Cette interview me rappelle celle faite par Maja au début de Hors-Série avec (le par ailleurs brillant) Chris Esquerre.
La pensée critique d'Océane Rose Marie se résume à "je suis féministe car je suis pour l'égalité des salaires" (que l'on m'explique qui est contre?), "je suis homophile/homophobe" (quelle merveilleuse invention que ce terme de "homophile" btw!!!!) car forcément je suis homosexuelle et forcément je suis pour l'égalité des droits donc pour la PMA donc pour Hollande en 2012 et contre en 2015 (WTF?!?), et "je suis anti-raciste" ou plutôt "pour les droits des racisés" donc je suis contre Exhibit B (ben oui les "Noirs" savent quand même mieux que les autres, sauf que l'ensemble des Noirs n'est pas forcément d'accord avec les revendications d'un seul collectif même si c'est Rokhaya Diallo qui les porte!). Et puis comment peut-on dire se"découvrir blanche à 32 ans" ? Bref, à l'écouter, toute lutte semble découler de ce que l'on est (Femme, homo, humouriste, noir), dans la revendication. Le constat de la simple injustice ne suffit-elle pas ?
Bref, Océane Rose Marie est sans doute une très bonne humouriste mais comme militante, on trouve mieux, j'en suis désolée. Et pourtant en termes d'invités, il y avait pas mal de candidats (même "mainstream") comme Nicole Ferroni, Audrey Vernon ou Franck Lepage...?
posté le 13/10/2015 à 18h43 ( modifié le 13/10/2015 à 18h45 )
03/10/2015 - Aux Sources - Le culte des droits de l'homme
L'interview est excellente ! Je ne connaissais pas cet historique qui montre à quel point la Déclaration des Droits de l Homme a ete un monument ideologique autant quˋun texte fondateur du droit moderne et cela rejoint finalement bien ce quˋen dit Deleuze dans son abécédaire. Un grand bravo à Maja qui est fantastique de pédagogie et toujours très pertinente et intuitive dans la conduite de l entretien. C est vraiment parfait !
NB : Suite au precedent commentaire, si vous cherchiez des auteures à inviter, je suggere Sophie Wahnich !
posté le 07/10/2015 à 00h50
19/09/2015 - En accès libre - Le salaire à vie
@ Ali Naldi : je me permets de rajouter le lien vers Dailymotion, Youtube rendant régulièrement la vidéo hs :
http://www.dailymotion.com/video/x384v47_le-salaire-a-vie-bernard-friot_news
posté le 01/10/2015 à 15h03
19/09/2015 - En accès libre - Le salaire à vie
Excellent ! Merci à toute l"équipe et bien sûr à Judith qui est parfaite ! Je souscris au commentaire de Spawn ; le board chiffré était très utile !
Pour la conférence gesticulée de Bernard Friot aux cotés de Franck Lepage, c"est par ici ;
https://www.youtube.com/watch?v=72q58YshIc0
posté le 20/09/2015 à 23h58
06/09/2015 - Aux Sources - Une (longue) Histoire grecque.
Merci beaucoup pour cette émission !
C'est assez amusant car cet été en lisant "La civilisation de l'Occident médiéval" de Jacques Le Goff (1964), je suis tombée sur un passage relatif aux relations entre l'"Europe Occidentale" et la civilisation Byzantine que je vous reproduis ci-dessous tellement il me semble que cela fait écho aux propos d'Olivier Delorme (et qu’il relate peut-être déjà au tome I :-)). Voilà ce que raconte Le Goff déjà au sujet du Moyen-age :
"La réalité, c'est la Chrétienté. C'est en fonction d'elle que le chrétien du Moyen Age définit le reste de l'humanité, se situe par rapport aux autres. Et d'abord par rapport au Byzantin.
Le Byzantin, depuis 1054, c'est le schismatique. Mais si ce grief de séparation est essentiel, les Occidentaux ne parviennent pas à bien le définir, en tout cas à bien le nommer. (...) Dès le milieu du XIIe siècle, lors de la IIe Croisade, on voit un fanatique occidental, l'évêque de Langres, qui rêve déjà de la prise de Constantinople et y pousse le roi de France Louis VII, (...)[et qui] considérait que "les Grecs n'étaient point chrétiens et que c'était moins que rien de les tuer". Cet antagonisme était le résultat d'un éloignement qui, depuis le IVe siècle, s'était transformé en fossé. Les uns et les autres ne se comprenaient plus, notamment les Occidentaux qui, même les plus savants, ignoraient le grec (...).
Cette incompréhension se changea peu à peu en haine, fille de l'ignorance. A l'égard des Grecs, les Latins éprouvent un mélange de convoitise et de mépris qui vient du sentiment plus ou moins refoulé de leur propre infériorité. Aux Grecs, les Latins reprochent d'être maniérés, lâches, trompeurs. Ils leur reprochent surtout d'être riches. C'est le réflexe du guerrier barbare et pauvre face au riche civilisé."
S'ensuit la description des formes que prennent ces incompréhensions au travers de plusieurs épisodes où le Grec est décrit comme pompeux contre la simplicité des "Latins" et inversement du côté grec où on perçoit les latins comme des "barbares grossiers, bavards, orgueilleux, versatiles". Là où c'est encore plus intéressant, c'est lorsque Le Goff lie cette relation avec celle entretenue avec la civilisation musulmane, qui au moins, a le mérite d'être un ennemi clair : "Face aux musulmans, il n'y avait pas, semble-t-il de problème. Le musulman, c'est l'infidèle, l'ennemi élu avec qui il ne peut être question de pactiser."
Comme quoi, tout cela ne date pas d'hier…!
(Et si vous me permettez, je trouve Maja parfaite.)
posté le 10/09/2015 à 17h19 ( modifié le 10/09/2015 à 17h19 )
25/07/2015 - En accès libre - La psychanalyse à l'épreuve de la post-modernité
Merci pour cette dernière émission mais, petit état d'âme perso, depuis l'émission avec Olivier Rey et particulièrement ma découverte d'Ivan Illich, tout me semble un peu sans saveur... Ceci dit, c'est toujours intéressant.
En tout cas un grand merci à toute l'équipe de Hors-Série pour toutes les émissions de cette saison, l'énorme travail accompli pour des abonnés souvent très exigeants, critiques et pas forcément reconnaissants, tout ceci à un rythme hebdomadaire effréné... En ce qui me concerne, vous m'avez fait découvrir des auteurs qui m'auront marquée (comme Illich!) mais je voudrais aussi saluer la superbe émission sur la sorcellerie (d'ailleurs quand revient Rafik !? Et reverra-t-on Pacôme Thiellement lors de la saison 2015-2016 ?), la quasi-totalité des émissions d'Aux ressources, les magnifiques émissions avec Rancière et Francois Chevallier.
Avant de vous laisser, je voulais revenir sur la petite discussion entre abonnés qu'il y avait eu à un moment concernant le choix de la forme de l'interview et de la conversation plutôt qu'un débat controversé à la "arrêt sur images". Il est vrai que l'émission sur la sorcellerie avait montré que l'émission de débat pouvait être très riche et passionnante mais je pense personnellement que le généraliser à l'ensemble des émissions de HS serait une grave erreur. Il y a dans l'approfondissement de la pensée d'un auteur/acteur du monde social une véritable originalité de Hors-Série qu'il serait dommage de perdre.
Sur ce, BONNES VACANCES !
posté le 30/07/2015 à 19h49
06/06/2015 - Aux Sources - Une question de taille
Superbe et très inspirant (mais pourquoi diable n'entend-on pas plus parler de ces philosophes?) !
Merci beaucoup Maja !
posté le 09/06/2015 à 13h10
30/05/2015 - En accès libre - Castoriadis, une vie
Franchement, je suis très étonnée de lire tous ces commentaires sur Dosse que j'ai trouvé très bien. Je ne vois pas à quel moment il est cuistre ou pédant ?
Pour ce qui est de Castoriadis, là aussi je vous trouve très sévères. "L'institution imaginaire de la société" est un livre magnifique qui prendra, j'en suis sûre toute son ampleur dans le siècle à venir. C'est un des précurseurs qui parvient à penser la société comme un mythe, un consensus. Si l'on veut une révolution, il faut tout d'abord prendre conscience que la société n'est pas une donnée de la nature. C'est une création humaine dont nous devons nous saisir et dont le capitalisme n'est qu'une configuration. Et hormis cette superbe idée, je trouve que le mérite de l'écrivain Castoriadis est sa solidité conceptuelle rarissime.
Ceci étant, je ne connaissais pas la biographie de Castoriadis et mis à part "L'institution imaginaire...", je n'ai rien lu de lui. Je savais qu'il était cadre supérieur à l'OCDE (mais bon les intellectuels de gauche de cette époque étaient tous un peu pareils). En revanche, je suis vraiment tombée de l'armoire pour le "Noir en livrée", ou les "signes ostentatoires de richesse". Comme quoi, l'humanité a besoin de mûrir encore pas mal avant la grande Révolution...
posté le 02/06/2015 à 15h52
23/05/2015 - En accès libre - Economie: l'offensive mainstream
@Abracadabra et MSC : Merci pour les liens ! Ce que vous en dites correspond tout à fait à ce qu'en dit Cunningham (naïvetés psychologiques, poncifs, caricatural) et il les éclaire de façon assez plausible par la biographie de Rand (sa personnalité très égocentrée, son traumatisme d'enfant suite à la confiscation de leurs biens par les communistes).
C'est quand même fascinant de penser qu'une poignée de personnalités (je pense aussi à Bernays en l'occurrence) a formé l'essentiel de l'idéologie dominante américaine du vingtième siècle. Bien entendu, les choses sont plus complexes et d'une certaine façon, le monde était prêt à recevoir ce type d'idéologie et ces personnes ont sans doute répondu à une certaine demande mais tout de même c'est assez effrayant et personnellement je ne peux qu'y penser en voyant l'audience de Zemmour dont l'aura de "guide" n'est pas sans rappeler celle de Rand...
posté le 27/05/2015 à 00h42
23/05/2015 - En accès libre - Economie: l'offensive mainstream
Comme d'habitude, une émission très construite et qui en même temps s'adapte parfaitement au discours de l'invité et en l'espèce, des invités. Tant pis si je me répète mais mille mercis pour cette émission qui commet constamment l'exploit de parvenir à mettre clairement en lumière les problématiques essentielles car pragmatiques des points névralgiques de la production culturelle et scientifique aujourd'hui.
En l'occurrence, j'avais vu André Orléan sur le plateau de Hubert Huertas, invité à débattre de son livre mais comme toujours les questions étaient vagues et le problème toujours posé de la même façon : les méchants orthodoxes face aux gentils hétérodoxes (de gauche). Grâce à cette émission, non seulement on comprend à quel point ce combat est un combat politique de premier plan mais en plus on en apprend plus sur ce qu'est la science économique aujourd'hui, la subtilité des écoles et la réalité des oppositions théoriques, questions ô combien capitales et pourtant quasiment jamais abordées. Je suis malgré tout d'accord avec le commentaire d'Annie Huet : on s'y perd parfois (une petite infographie n'aurait pas été de refus) mais le peu que j'en ai compris est très précieux et les explications d'Orléan et de Tinel très abordables. Donc merci !
Ce qui est assez "drôle", c'est que je suis en train de lire "les structures sociales de l'économie" de Pierre Bourdieu et qu'il évoque en introduction justement la tendance mortifère à la mathématisation de l'économie. Il faudrait que je recherche la citation exacte mais il plaide pour que l'économie retrouve ce pour quoi elle a un sens : l'être humain. Etudier des mécanismes d'un système (il parle notamment de l'obsession de la croissance) sans prendre en compte la finalité de ce système (le bonheur de l'être humain) n'a pas de sens d'autant plus lorsque cette science est connectée au politique de façon aussi directe !
Et autre évocation de lecture, la BD de Daryl Cunningham "Supercrash: How to Hijack the Global Economy". La BD n'est pas très très bonne mais dans une première partie, il raconte comment l'idéologie ultra-libérale a connu une espèce de prospérité via la destinée d'une certaine Ayn Rand, émigrée des années 30 je crois de la Russie communiste, et qui, de scénariste et romancière est passée "gourou" de cette nouvelle idéologie. L'un de ses vecteurs aurait été les grandes écoles parmi lesquelles Harvard. Le point fort de cette première partie est la mention du nom d'Alan Greenspan qui était un 'pratiquant' assidu jusque très tardivement. Je ne connaissais pas cette Ayn Rand (qui a tout d'un Eric Zemmour aujourd'hui) mais cela m'a fait penser à cela lorsque Bruno Tinel a parlé des grandes écoles américaines qui avaient petit à petit répandu leur modèle idéologique quasi totalitaire sur l'enseignement et la recherche en sciences économiques.
posté le 26/05/2015 à 02h15 ( modifié le 26/05/2015 à 02h17 )
18/04/2015 - Dans le Texte - Verdict social, verdict sexuel
En ce qui me concerne, j'ai beaucoup aimé cet entretien et découvert Didier Eribon que je ne connaissais qu'en note de bas de page. J'aime beaucoup ce terme paradoxal de "révolution conservatrice", bref, voilà un livre à inscrire sur ma longue liste des livres à lire.
@yg : concernant la "performativité", votre note me fait penser à l'excellent article intitulé "le deuxième corps du spectateur" de Daniel Dayan où il montre comment la télévision crée les catégories sociales qu'elle pense viser en tentant de les définir par des sèmes culturels. Les télespectateurs se sentant obligés d'adhérer pour "faire partie du groupe", finissent par revendiquer leur appartenance audit groupe pourtant créé de toute pièce par des marketeurs avides de vendre leurs "études de marché". Mais je caricature beaucoup son très bel article.
D'un point de vue général, je trouve ce débat de savoir si le peuple est plus ou moins raciste, homophobe...etc. plutôt inutile. En ce qui me concerne je pratique tous les jours le grand 8 social grâce à ma profession et il me semble que le racisme ou l'homophobie ne sont en rien réservés aux classes sociales défavorisées. Elles sont juste plus revendiquées et visibles du fait du "mode d'expression" plus exubérant et abrupt que l'on peut employer dans une position "dominée".
posté le 22/04/2015 à 00h00
28/03/2015 - Aux Ressources - Cinéma : la règle de l'exception
Vraiment je deviens très fan de Laura Raïm. Petit à petit au fil des entretiens, l'air de rien et pourtant si clairement se dessinent les différents écosystèmes de la production culturelle française. C'est très percutant surtout au long cours. Celui-ci était particulièrement réussi et parfaitement mené. Et d'une façon générale, on voit bien aussi l'évolution du site et des 4 "paradigmes" qui se croisent inévitablement. Ces lectures croisées font d'ailleurs le sel de Hors Série. No comment si ce n'est : continuez car vous êtes rares !!
posté le 30/03/2015 à 00h28
14/03/2015 - Aux Sources - La Politique de l'oracle
Je suis malheureusement d'accord avec le commentaire de Marc Gébélin : les exemples sont vraiment flous et peu révélateurs.
La méthode me semble aussi absurde. Le chercheur semble réifier le futur comme le font les "experts" qu'il remet en question. Cela n'a pas de sens : tout d'abord passé et présent sont inextricablement liés au futur puisqu'ils s'entre-définissent, il ne peut donc y avoir de futur comme objet d'étude séparé. Par ailleurs, la raison d'être du pouvoir et des organisations n'est-elle pas avant tout d'anticiper, de planifier l'avenir ce qui fait donc que le futur et la prospective sont forcément omniprésents dans toute activité humaine et plus particulièrement celle des gouvernants ? Cette activité étant liée à un paradigme, une conception particulière de la réalité, n'est-ce pas normal que le « plan » ou la « feuille de route » soit un vecteur idéologique fort pour lequel on recrute aujourd’hui des professionnels de l’argumentation ?
Il est donc, à mon sens, tout à fait naturel d'avoir des experts à la télévision pour discuter de ce qu'il est probable de voir venir (le pouvoir justifie ses actions, c'est la moindre des choses), il l'est en revanche beaucoup moins d'avoir des "relais d'opinion" en guise de véritables spécialistes qui entretiennent la société dans une désinformation confinant à la schizophrénie. Et c'est là où j'attendais qu'un professeur en sciences politique et sociologie m'explique pourquoi, comment et dans quel but. Dommage.
Autrement, sur la forme, j'adore l'insertion d'extraits de films, de documents divers qui sont toujours très forts (et même parfois plus que les intervenants). Ce n'est peut-être pas l'objet de Hors Série, mais ce serait intéressant d'avoir des petits "éditos" de Maja dans une forme plus libre ?
posté le 18/03/2015 à 00h32 ( modifié le 18/03/2015 à 01h41 )
07/03/2015 - En accès libre - L'Imaginaire de la Commune
Merci pour cette (encore) excellente émission ! Je suis de cette génération qui n'a gardé de l'enseignement scolaire de la Commune que le vague souvenir de peintures de barricades, bien pâle sacrifié en comparaison de l'épopée très romanesque de Napoléon Bonaparte qui occupait nos séances d'histoire plusieurs semaines durant. C'était donc très intéressant d'autant que mon autre souvenir marquant de la Commune vient d'une autre émission de Judith consacrée à Victor Hugo il y a de cela plusieurs années...
J'aurais juste une petite objection à opposer à Judith et Kristin Ross concernant la prétendue victoire des dystopies sur les utopies aujourd'hui. Je ne suis pas tout à fait d'accord à ce sujet. Il me semble que si à la fin du XIXe siècle, le roman était un objet de communication idéologique tenant quasiment du monopole, ce n'est plus le cas aujourd'hui. En effet, un vaste outil idéologique a formé toute une génération à une certaine imagerie de la victoire et de la façon de sortir de situations en apparence bloquées et c'est bien évidemment le jeu vidéo. Il y a toute une génération de trentenaires penchant à gauche qui vient de cette branche là et qui a appris au travers du principe même du jeu vidéo que ce sont les super structures qui façonnent les destinées (je vous renvoie aux dernières vidéos de "Mes Chers Contemporains" d'Usul) mais aussi qu'il est possible d'en sortir car les superstructures ne sont que des mécaniques qu'il est possible de dévoyer et de refaçonner. C'est tout bête mais si des actions décisives pour trouver une vraie alternative doivent un jour advenir, je reste persuadée que ce sera par là qu'il faudra en chercher les actants.
posté le 10/03/2015 à 09h26
20/02/2015 - En accès libre - Les Sorcières
Je suis on ne peut plus d'accord avec cyrilkenyatta. Je suis en ce qui me concerne très frustrée de ne pouvoir parler du sujet ou échanger des références avec d'autres d'autant qu'effectivement beaucoup de commentaires sont très intéressants et apportent un jour presque nouveau ou au moins des informations supplémentaires de grande qualité aux émissions (ici par exemple, il y en a quantités).
A l'heure d'Internet, c'est vraiment la base de créer un système d'interaction surtout sur un site de débats et à "forte sensibilité de gauche". Pour ce qui est de la modération, certains sites permettent à des abonnés de confiance de se relayer pour modérer les forums et je crois que ça fonctionne assez bien. Je veux bien me porter volontaire si cela peut permettre au site de franchir une nouvelle étape. Et si on devait rester à l'ère du commentaire, de la "timeline" peu propice au dialogue et aux débats, pourrais-je me permettre de suggérer de passer d'un site écrit blanc sur noir à d'autres couleurs, juste pour l'espace commentaires? Voire à aérer les paragraphes parce que c'est vraiment difficile de lire jusqu'au bout certains pavés pourtant passionnants....
Bon courage Judith et par pitié ne prenez pas mal nos commentaires qui ne tendent qu'à rendre les choses meilleures et n'enlèvent rien à votre grand mérite !
posté le 28/02/2015 à 20h28
20/02/2015 - En accès libre - Les Sorcières
Excellente émission même si un peu d'écriture et de direction auraient été les bienvenues.
En effet, on voit bien comme ce sujet en apparence simplissime est en réalité très complexe et recouvre une luxuriance de sujets fondamentaux à nos sociétés modernes. Le parti pris de choisir des axes de discussion à savoir le féminisme et le capitalisme (à mon sens plutôt réducteurs bien que très valides en soi) est du coup justifié mais en même temps fait qu'on attendait quelque chose de plus ciblé et de plus abouti.
Je suis totalement d'accord avec le commentaire de Yael Elbaz même si en ce qui me concerne, j'aurais été plus intéressée par les développements en rapport avec le capitalisme voire l'épistémologie et l'évolution des rationalités comme a tenté de le faire à plusieurs reprises la passionnante Brigitte Rochelandet.
Car in fine, ce parti pris n'a amené les uns et les autres à n'aborder qu'un seul des versants du mythe contemporain des sorcières et qui correspond à la face "euphorisante" des sorcières (Ma sorcière bien aimée...etc.) et liée à son contrepoint historique qu'est la persécution de la femme, le message étant de dire que la femme était persécutée dès lors qu'elle tentait de prendre son autonomie ou de s'émanciper de la domination de l'homme ce qui a donné lieu aux passionnantes et brillantissimes digressions de Rafik Djoumi.
Pourtant, il y a aussi la face sombre des sorcières qui est très présente dans "The project Blair Witch" ou encore "les frères Grimm" où la sorcière, loin d'être traitée comme une figure lointaine est au contraire un danger très menaçant toujours lié à l'enfance, la forêt, et le "ça" de l'Homme. Notamment dans les "frères Grimm", où, il me semble, la sorcière était au contraire une figure hystérisée de la société de consommation et du plaisir qui faisait contraste aux caractères des héros, petits escrocs vivant à la marge de la société. Pareil pour The Project Blair Witch qui témoigne de la totale faiblesse de l'Homme aux mains de sorcières qui jouent avec eux comme on joue avec des rats.
Bref merci beaucoup pour cette très belle émission qui donne beaucoup à réfléchir !
posté le 23/02/2015 à 13h51 ( modifié le 23/02/2015 à 13h59 )
07/02/2015 - Aux Sources - La médecine du tri
Bon c'est toujours un peu dur à dire car j'aime beaucoup Maja mais je trouve que cette interview ne va pas au bout de ses promesses alors que le sujet s'annonçait passionnant.
En fait, on a déjà dès le départ du mal à cerner le livre qui est en fait une synthèse d'articles et de travaux de divers chercheurs. Cela explique sans doute la façon un peu "vide" des professeurs présents pour l'interview à explorer certains chemins de traverse de leur étude.
Mais plus généralement, c'est très curieux cette façon de parler à bâtons rompus d'un sujet qui méritait une approche, il me semble, plus synthétique. Avec la présence d'une philosophe, je m'attendais à une vraie conceptualisation : par exemple, les liens entre ce système de triage, qui visiblement est l'aboutissement d'une certaine idéologie médicale -dont on ne connaîtra malheureusement jamais les contours même approximatifs malgré les relances de Maja- et la terrible sophistication des tris opérés par les nazis car il y a au moins en apparence une approche symétrique. C'est d'ailleurs aberrant cette façon qu'elle a constamment de ramener cette problématique à des questions de formation des médecins, qui est à ce qu'il me semble le volet le plus subsidiaire du sujet. Cette réticence répétée à s'engouffrer dans des considérations idéologiques est assez inconcevable (ce qui est pour le coup la question principale du concept de tri dans un contexte médical où ce qui est trié c'est quand même la potentialité de vie ou de mort un à un être. Mais bon, parler quantitativement d'une personne ne semblait pas les gêner).
De même, avec la présence d'un historien des sciences, je m'attendais à une approche plus précise des périodes et des domaines mais on passe de MSF à la médecine généraliste de comme ces réalités médicales étaient équivalentes. Quant à la partie historique, elle se limite à une rapide genèse initiée par Maja et puis c'est tout. Quant au reste, j'ai cru discerner seulement trois "zones géographiques" (zone de catastrophe/de guerre/patientèles classiques) ce qui me semble être un peu limité, et trois catégories (catastrophe, guerres et médecines "quotidiennes"). Mais la médecine c'est aussi une culture (la médecine n'est en pratique(s) et en culture(s) pas la même en Inde, au Gabon ou aux Etats-Unis) et il n'en est pas question ici (ou alors pour expliquer la nécessité des médecins de MSF à trier et il y aurait aussi beaucoup de remarques à faire à ce sujet). On parle de médecine en situation de rareté avec l'exemple du SIDA et d'EBOLA en tournant constamment autour de la question de la domination culturelle sans oser mettre le doigt dessus. Et leurs objections auraient été intéressantes à entendre.
C'est vraiment très flou, je ne suis pas sûre d'avoir pu en tirer quoique ce soit qui soit très solide mais en tout cas pas du tout l'envie de lire ce livre qui semble parler d'un sujet un peu "en l'air" et sans réelle direction. Dommage.
posté le 10/02/2015 à 15h58
24/01/2015 - Aux Ressources - Contre l'université
Je tiens vraiment à remercier Laura Raim pour la qualité et l'intérêt de ses entretiens. Les questions sont simples et larges mais structurées et fortes ce qui permet aux interviewés de pouvoir y forger de petits morceaux de pensée bruts et savoureux dont personnellement je me régale! Donc un grand merci pour l'ensemble des entretiens publiés depuis le début de Hors-Série!
Concernant cet interview-ci, la question est intrigante : effectivement, pourquoi n'y a-t-il plus de Bourdieu aujourd'hui? En revanche, la réponse de Lagasnerie tendant à affirmer que le champ universitaire est un champ clos qui ne peut structurellement plus "innover" est assez attendue. Non seulement quiconque a usé ses fonds de culotte sur les bancs d'un quelconque troisième cycle universitaire aura bien compris la difficulté d'y faire émerger l'ombre d'une pensée hétérodoxe. Mais (et je suis désolée de poser les pieds dans le plat) mais Les Héritiers disait déjà tout de cela dans les années cinquante et la théorie de Lagasnerie n'est ni plus ni moins qu'un appendice de cet ouvrage (ceci dit, et je fais bien la différence, je n'ai pas lu Lagasnerie, donc ma critique porte uniquement sur les idées qui ressortent de l'interview).
Si j'ai bien compris, la question est de savoir s'il n'y a plus de vrais penseurs car ils n'arrivent plus à prendre forme comme auparavant au travers de la société (ce qui ne semble pas être la vision de Lagasnerie) ou est-ce que ce sont les dynamiques sociales liées aux productions des savoirs institutionnalisées qui en empêchent l'émergence? Lagasnerie semble pencher pour la deuxième solution mais pourtant la première réponse me semblait plus intéressante.
Pourquoi alors que les structures sociales étaient encore plus rigides auparavant il était possible de voir émerger des Bourdieu, Lévy-Strauss, Barthes, Foucault... sachant qu'ils ont presque tous commencé leurs grandes oeuvres dans les années cinquante même si elles n'ont éclos que dans les années soixante. Et là, je suis désolée de dire qu'il m'a semblé que Lagasnerie manquait de perspective. Certes, l'Université ne favorise que la doxa, la norme, mais j'ai envie de dire que c'est consubstantiel à tout groupe social, d'autant plus lorsqu'on lui donne les moyens de se reproduire par les subventions. Mais, surtout, ça n'est pas nouveau et c'était même peut-être pire dans les années cinquante ou soixante. Et pourtant, il y a eu Deleuze, il y a eu Barthes, Bourdieu, Foucault, Castoriadis, Baudrillard, j'en passe et des meilleurs... Et au 18e siècle, en l'espace d'une génération ou presque, il y a eu aussi une rimbambelle d'intellectuels iconoclastes capables de porter une pensée hétérodoxe en leur temps et pourtant reconnue...
Bref, la question n'est-elle pas plus, il me semble, historique ? Bref, y a-t-il des conditions historiques qui favorisent ou non la fertilité intellectuelle et le développement de pensées hors-cadre de référence ? Le travail de Sophie Wahnich sur les émotions dans l'histoire et la société au sens large peut-elle éclairer cette question mieux qu'une simple analyse des dynamiques de groupes dans le petit milieu intellectuel des dix dernières années ? Le travail des cybernéticiens ou de Castoriadis sur l'imaginaire et la société ne pourraient-ils pas mieux éclairer cette question ?
Je ne suis pas forcément satisfaite des réponses mais en tout cas, cet entretien et ses questions sont très stimulantes... alors merci et encore Bravo à Laura Raim!
posté le 28/01/2015 à 23h51
05/03/2016 - En accès libre - Le franc-tireur du journalisme
Merci beaucoup pour cet entretien !
C'était intéressant de l'écouter même si j'étais un peu déçue qu'on n'aille pas plus loin dans la mise en relation du détail des chiffres avec la mise en mouvement des idées comme on y est habitués dans cette exceptionnelle série qu'est @ux ressources. François Ruffin dit à un moment de façon très juste "l'émotion, c'est la mise en mouvement" puis plus loin "J'ai peur de l'embourgeoisement". Et on est ici au cœur du sujet de Laura. Je n'ai pas compris qu'elle n'aille pas plus loin dans son questionnement ? En plus, quand on lit Fakir, on sait que c'est le type de paradigme qui intéresse Ruffin (je me souviens d'un numéro où on avait le détail des factures URSSAF de Fakir par ex). Je m'attendais aussi à une exploration du côté local/national (structures de pouvoir et financières aussi) parce qu'avec Fakir, on est en plein dedans. Bref, je dois dire que c'était un entretien divertissant, mais qu'on est loin des meilleures émissions de la série et même qu'on est passés à côté, donc un peu de déception de ce côté-là.
Et puis je recommande à tous ceux qui hésitent encore à s'abonner à Fakir. Etant moi-même abonnée sceptique puis carrément inconditionnelle depuis quelques années, pour moi il s'agit ni plus ni moins du journal actuel le plus intelligent actuellement d'un point de vue national, c'est une magnifique réussite (ce qui n'est pas peu dire pour une râleuse telle que moi) !!
posté le 07/03/2016 à 15h38