commentaire(s) publié(s) par Jean-Marie Crohin
4 commentaires postés
31/01/2015 - Diagonale Sonore - Free Jazz Woman Power
Quel personnage vous nous faites découvrir là, Raphaëlle (Deuxième bon client). Sacrée improvisatrice en interview aussi. La puissance d'une énergie et d'une pensée libres. J'ai aimé ses propos sur la théorie des (quatuors à) cordes. Aussi ceux sur l'univers masculin (du jazz), alors que souvent les propos féministes m'irritent tant ils ont aussi leur académisme.
Je ne crois pas non plus qu'il faille parler d'élitisme pour évoquer les musiques improvisées. Pour autant on ne peut les recevoir d'emblée. Joëlle Léandre le dit elle-même, il lui a fallu des décennies pour déconstruire son éducation musicale. Mais elle avait quelque chose à déconstruire. L'immense majorité des spectateurs, auditeurs,dont je suis, n'a rien de construit en quelque art que ce soit. Dites-vous bien qu'il faut plus de temps parfois pour abattre seul un mur d'ignorance crépi d'endoctrinement que pour déconstruire seule une montagne d'enseignement. Aujourd'hui je perçois (parfois) ce qui se passe entre plusieurs musiciens qui improvisent. Et je ne peux même pas en parler, pour mon entourage très restreint d'amateur de jazz, le free est inaccessible.
Marcher hors des clous conduit à une forme de solitude. Il n'y a pas qu'en musique et il n'y a pas besoin d'être femme. Que Joëlle Léandre se console, elle a des alter et des égales avec qui tresser des sons. Hors de la geste artistique, ne pas être dans les clous se résume à une inguérissable traversée du désert.
Vivement votre prochaine entrevue, Raphaëlle.
posté le 04/02/2015 à 22h41
20/12/2014 - Aux Ressources - Travail sexuel et féminisme
Quatre entretiens que je regarde, quatre temps forts en terme de réflexion personnelle. M.M.est un personnage remarquable, de ceux qui portent cette parole que vous alliez formuler, mais en plus charpenté.
Hors série est LE lieu où les invités ont libre cours pour développer leur idée. En ce jour 1 je vous souhaite longue vie.
posté le 01/01/2015 à 14h27
29/11/2014 - Diagonale Sonore - Leçon de jazz
Antoine Hervé.
Ce matin je parcourais votre site dont je connaissais l'existence avant son existence en tant qu'abonné d'@si. Pas d'avantage intéressé que cela, des filles, que des filles, ras le bol des filles, vous voyez le genre.
Pouf pouf !
Antoine Hervé. Trois CD dans ma discothèque, et je craque, je raque pour HS, après Médiapart,Arrêt etc...
Pouf pouf !
Amoureux de Maja depuis Arrêt sur écran cathodique...
Pouf pouf !
Je lis un blog sur Médiapart relatant une polémique à propos de Judith et les rouge bruns et de fil en surf...
pff pff...
Ce matin je m'abonne pour toutes les raisons décrites, sauf une : la bande de filles. Ca je m'en contrebalance. L'info, l'échange, la culture n'ont pas de genre, sauf à renier une partie de soi.
Mon premier visionnage a été celui d'Antoine Hervé. Passionnant. Comme un prolongement de l'écoute de mes trois disques, mais aussi de ceux des artistes cités, mentionnés, brièvement joués. Merci Raphaëlle pour cette interview captivante. On vous sent bien novice dans ce sport de combat, mais la disparition récente de Jacques Chancel, et la chronique ratée de Sébastien Rochat sur @si viennent à propos étayer ma conclusion un rien poussive : c'est à la qualité des réponses qu'on jauge la valeur de l'interviewer. Laisser l'invité s'exprimer, dans le paysage audiovisuel actuel, s'est tout simplement subversif. Ou alors c'est du Jacques Chancel, et je vos prie de prendre cela pour un compliment.
Jean-Marie
posté le 30/12/2014 à 22h41
20/02/2015 - En accès libre - Les Sorcières
Deux femmes en cheveux habillées de noir, un mage au rire démoniaque, un démon barbichu arborant en héraldique la fameuse pomme croquée par l'Eve, et qui engendra notre damnation... C'est tout ?
Les sabbats ne sont plus ce qu'ils étaient, qui ne mènent plus bordellerie mais débattent de manière fort courtoise.
Une question n'a pas été évoquée. N'accusait-on pas de sorcellerie ces femmes qui cueillaient des simples, qui préparaient des potions, qui perpétuaient un savoir antérieur au christianisme ? Pourchasser ces femmes qui pouvaient fournir un apaisement par la vertu de ce qui était à portée de main, c'était retirer de l'autonomie au peuple, pour mieux instiller l'idée d'une souffrance voulue par Dieu et d'une rédemption dispensée par l'Eglise ? Bon, c'étaient sans doute les mêmes qu'on a appelé plus tard "faiseuses d'anges", et on rejoint le propos du débat.
Il n'empêche, je regrette de ne pas avoir entendu d'avantage Brigitte Rochelandet. Une suite sur ce même passionnant sujet, en muselant un peu les bavards, en laissant plus de champs aux propos de l'historienne ?
posté le 28/02/2015 à 19h33