J'ai été de plus en plus désespéré au fur et à mesure de l'émission.
Klérian (dans les commentaires) a commencé à esquisser un semblant de définition, mais sans aller jusqu'au bout. L'émission aussi, lorsque Thierry Hoquet a repris Judith sur le fait que Terminator est un robot et pas un cyborg, mais finalement rien n'a été abouti. Le terme de post-humanité a été émis subrepticement, mais sans qu'on s'y attarde. Navrant.
Le cyborg, est, demeure, et reste un humain. C'est d'ailleurs une grande partie du propos de Ghost in the Shell, le questionnement sur ce qui fait le propre de l'homme dans le cyborg, l'existence du ghost, qui n'existe pas dans le robot. Le ghost est l'équivalent de l'âme.
Pour rester sur ce thème, le mot ghost est bien différent de celui de l'âme, car ce terme chrétien a pour racine latine anima, le souffle moteur, mais pour nous français, c'est la même chose. Dans la culture japonaise imprégnée du shinto, le kami est partout, la déité se manifeste dans toute chose, du coup il est beaucoup plus facile de faire vivre mouvoir un robot. Par contre le robot, même s'il cette capacité d'animation, n'a pas cette essence divine, d'où la facilité de créer un robot au Japon, mais tout en évitant de chercher l'autonomie à tout prix. Que Nao (cité par Yanne dans les commentaires) soit français et pas japonais n'est pas une contradiction, loin de là.
EmMa cite Pluto d'Urasawa (qui est d'abord un hommage à Astro Boy), mais ce manga reste bien dans la limite du robot, même s'il frôle les limites. Il y a une recherche d'identité, mais justement parce que les robots ne possèdent pas cette essence propre à l'homme, l'âme, qui anime ces êtres mécaniques.
La différence entre robot et cyborg est vraiment fondamental, et mélanger les deux notions est vraiment faire qu'une moitié d'émission. Certes si on reste dans le mythe illustré par le cinéma, il est difficile de discuter autour du cyborg.
Si le cyborg est fondamentalement humain, le robot est tout aussi fondamentalement serviteur. Le rapprochement avec le golem juif est délicat, car Dieu n'est vraiment pas loin dans ce mythe. Par contre, je ne comprend absolument pas pourquoi personne n'a osé prononcé l'origine du robot, du mot robot, la pièce de théâtre RUR de Karl Capek, où le mot robota est simplement le mot tchèque pour "travail". Le robot est esclave, il est serviteur. Associer le robot au cyborg est un contre-sens. Par contre le robot s'émancipe et accède au même statut que l'homme.
Pour finir mon commentaire (et ne pas faire un article trop long), j'évoque l'androïde, qui est indéniablement un robot, mais où la différence réside dans la matière. L'androïde est organique alors que le robot est mécanique, mais plutôt en terme de fonctionnement. L'apparence importe peu. Par exemple, les êtres artificiels de Real Humans sont des robots, pas des androïdes. Par exemple le personnage de Ash dans Alien est un androïde.
posté le 17/03/2016 à 00h29
( modifié le 17/03/2016 à 00h47 )
20/02/2016 - En accès libre - Cyborg
J'ai été de plus en plus désespéré au fur et à mesure de l'émission.
Klérian (dans les commentaires) a commencé à esquisser un semblant de définition, mais sans aller jusqu'au bout. L'émission aussi, lorsque Thierry Hoquet a repris Judith sur le fait que Terminator est un robot et pas un cyborg, mais finalement rien n'a été abouti. Le terme de post-humanité a été émis subrepticement, mais sans qu'on s'y attarde. Navrant.
Le cyborg, est, demeure, et reste un humain. C'est d'ailleurs une grande partie du propos de Ghost in the Shell, le questionnement sur ce qui fait le propre de l'homme dans le cyborg, l'existence du ghost, qui n'existe pas dans le robot. Le ghost est l'équivalent de l'âme.
Pour rester sur ce thème, le mot ghost est bien différent de celui de l'âme, car ce terme chrétien a pour racine latine anima, le souffle moteur, mais pour nous français, c'est la même chose. Dans la culture japonaise imprégnée du shinto, le kami est partout, la déité se manifeste dans toute chose, du coup il est beaucoup plus facile de faire vivre mouvoir un robot. Par contre le robot, même s'il cette capacité d'animation, n'a pas cette essence divine, d'où la facilité de créer un robot au Japon, mais tout en évitant de chercher l'autonomie à tout prix. Que Nao (cité par Yanne dans les commentaires) soit français et pas japonais n'est pas une contradiction, loin de là.
EmMa cite Pluto d'Urasawa (qui est d'abord un hommage à Astro Boy), mais ce manga reste bien dans la limite du robot, même s'il frôle les limites. Il y a une recherche d'identité, mais justement parce que les robots ne possèdent pas cette essence propre à l'homme, l'âme, qui anime ces êtres mécaniques.
La différence entre robot et cyborg est vraiment fondamental, et mélanger les deux notions est vraiment faire qu'une moitié d'émission. Certes si on reste dans le mythe illustré par le cinéma, il est difficile de discuter autour du cyborg.
Si le cyborg est fondamentalement humain, le robot est tout aussi fondamentalement serviteur. Le rapprochement avec le golem juif est délicat, car Dieu n'est vraiment pas loin dans ce mythe. Par contre, je ne comprend absolument pas pourquoi personne n'a osé prononcé l'origine du robot, du mot robot, la pièce de théâtre RUR de Karl Capek, où le mot robota est simplement le mot tchèque pour "travail". Le robot est esclave, il est serviteur. Associer le robot au cyborg est un contre-sens. Par contre le robot s'émancipe et accède au même statut que l'homme.
Pour finir mon commentaire (et ne pas faire un article trop long), j'évoque l'androïde, qui est indéniablement un robot, mais où la différence réside dans la matière. L'androïde est organique alors que le robot est mécanique, mais plutôt en terme de fonctionnement. L'apparence importe peu. Par exemple, les êtres artificiels de Real Humans sont des robots, pas des androïdes. Par exemple le personnage de Ash dans Alien est un androïde.
posté le 17/03/2016 à 00h29 ( modifié le 17/03/2016 à 00h47 )