Une émission très intéressante sur Eastwood et son cinéma, et comment celui-ci traverse les grandes questions de l'histoire des USA (notamment au sujet de la violence). J'y ai appris beaucoup de choses, étant peu fervent de sa filmographie depuis une dizaine d'années. Je voulais toutefois rajouter deux éléments qui me semblaient importants:
1) son rapport aux femmes - c'est à dire comment elles sont filmées, quels rôles elles jouent (on non) - dans ses films; car j'ai l'impression que le machisme s'y mêle au masochisme la plupart du temps et expliquerais beaucoup la motivation de ses personnages.
2) son image d'homme "blanc" - miroir trompeur de l'Américain type - que trimballe Eastwood chez ses personnages dans lesquels, il tente à la fois de se soustraire et s'en revendique, conscient cela fait partie de son succès; car si effectivement il a un profil "problématique" dans les années 50, ses traits à la fois virils et fins sont en adéquation avec celles des 60 et 70's.
C'est tout son rapport au monde, aux problèmes raciaux, à la place de l'homme dans la société, qui rend (en tout cas jusqu'au 90's) passionnante sa filmographie. Même si j'ai l'impression qu'il s'est "institutionnalisé" à l'image d'un Scorcese, et ne parlons pas de Spielberg, perdant ainsi une bonne partie de sa remarquable ambivalence.
Ces points ont été abordés, mais méritaient, sans doute, d'être encore approfondis... mais comme l'émission ne pouvait pas durer 3h...
26/03/2016 - En accès libre - Clint Eastwood, le Grand Réparateur
Une émission très intéressante sur Eastwood et son cinéma, et comment celui-ci traverse les grandes questions de l'histoire des USA (notamment au sujet de la violence). J'y ai appris beaucoup de choses, étant peu fervent de sa filmographie depuis une dizaine d'années. Je voulais toutefois rajouter deux éléments qui me semblaient importants:
1) son rapport aux femmes - c'est à dire comment elles sont filmées, quels rôles elles jouent (on non) - dans ses films; car j'ai l'impression que le machisme s'y mêle au masochisme la plupart du temps et expliquerais beaucoup la motivation de ses personnages.
2) son image d'homme "blanc" - miroir trompeur de l'Américain type - que trimballe Eastwood chez ses personnages dans lesquels, il tente à la fois de se soustraire et s'en revendique, conscient cela fait partie de son succès; car si effectivement il a un profil "problématique" dans les années 50, ses traits à la fois virils et fins sont en adéquation avec celles des 60 et 70's.
C'est tout son rapport au monde, aux problèmes raciaux, à la place de l'homme dans la société, qui rend (en tout cas jusqu'au 90's) passionnante sa filmographie. Même si j'ai l'impression qu'il s'est "institutionnalisé" à l'image d'un Scorcese, et ne parlons pas de Spielberg, perdant ainsi une bonne partie de sa remarquable ambivalence.
Ces points ont été abordés, mais méritaient, sans doute, d'être encore approfondis... mais comme l'émission ne pouvait pas durer 3h...
posté le 29/03/2016 à 00h15