commentaire(s) publié(s) par J. Grau
75 commentaires postés
04/07/2024 - Aux Sources - Ni barrage républicain Ni union nationale, faire front populaire
Merci pour cet entretien. Et bon courage à toutes et à tous. Quels que soient les résultats du scrutin, il faudra beaucoup travailler dans les années à venir. Comme le disait l'un des deux intervenants, c'est une course de fond qui nous attend.
posté le 05/07/2024 à 20h44
13/06/2024 - Aux Sources - Macron dissolution, Macron explosion ?
Merci pour ces analyses éclairantes. J'ai diffusé autour de moi le lien vers l'émission.
posté le 14/06/2024 à 13h54
20/04/2024 - Dans le Texte - Au commencement était le patriarcat
Merci pour cet entretien passionnant et instructif. Sur la question des genres et de notre parenté avec les grands singes, je recommande Différents - Le genre vu par un primatologue, de Frans de Waal.
posté le 21/04/2024 à 12h24
09/03/2024 - Aux Sources - Des Noirs qui passent pour Blancs, et inversement
A Alain Ranier
L'exemple d'Eric Zemmour ne prouve pas grand-chose. Il est possible que l'économiste Mickaël Zemmour descende lui aussi de Juifs d'Algérie naturalisés par le décret Crémieux (je n'en sais rien, en fait: je m'appuie seulement sur son nom de famille), mais cela m'étonnerait fort qu'il partage l'idéologie xénophobe et raciste de son homonyme.
posté le 10/03/2024 à 16h23
09/03/2024 - Aux Sources - Des Noirs qui passent pour Blancs, et inversement
Passionnant. Merci pour cet entretien !
Jordi Grau
posté le 10/03/2024 à 16h11
30/09/2023 - Diagonale Sonore - Blindtest #10
Magnifique émission. Ayant moi-même fait de la philosophie et (à un petit niveau) de la musique, j'ai beaucoup apprécié les réflexions de N. Jalal, et notamment le fait qu'elle ne sépare pas des domaines qu'on croit souvent déconnectés, voire incompatibles : luttes sociales et politiques, musique, philosophie, spiritualité, amour de soi, amour des autres... Merci de nous avoir fait découvrir cette musicienne, ainsi que toutes les belles musiques diffusées dans cette émission (dont celle de N. Jalal, bien sûr).
posté le 05/11/2023 à 22h10
21/10/2023 - Dans le Texte - Abolir l'exploitation
Merci pour cet entretien qui clarifie les concepts sans faire l'impasse sur la difficulté des problèmes. Encore une très bonne émission d'Hors-Série.
posté le 25/10/2023 à 10h13
14/10/2023 - Aux Sources - Comment gagner à gauche
Merci pour cet entretien. Je trouve qu'il est très intéressant et instructif, même si on peut sans doute discuter certains points. On peut aussi regretter que Piketty ne parle pas de la géopolitique mondiale, mais ce n'était pas vraiment l'objet du livre. Quant au propos sur le "grand remplacement", c'était sans doute une maladresse. Clairement, Piketty ne parlait pas du tout de la même chose que l'extrême droite, et il y avait sans doute une intention ironique dans cette expression, mais je reconnais qu'elle passe un peu mal dans le contexte actuel.
posté le 21/10/2023 à 21h25
08/07/2023 - Aux Sources - Comprendre la Russie de Vladimir Poutine
Merci pour cet entretien, que je découvre tardivement. C'est très intéressant, en tout cas beaucoup plus que ce qu'en dit titou, avec lequel je suis en désaccord sur plusieurs points :
- G. Favarel-Garrigues ne nie pas du tout l'existence d'une corruption dans le monde occidental ; il dit seulement que la justice est beaucoup plus indulgente envers les criminels en col blanc par chez nous qu'en Russie ;
- Il affirme certes l'existence d'une extrême-droite néo-nazie en Russie, mais il ne prétend pas que cette extrême-droite n'existe pas en Ukraine.
-J'ai peut-être mal écouté l'émission, mais il ne me semble pas qu'il parle de la Crimée.
Bien entendu, on peut critiquer ce monsieur, et trouver par exemple qu'il ne va pas assez loin lorsqu'il parle de la volonté de l'occident de contrôler la Russie, mais il ne s'agit pas de l'accuser de choses qu'il n'a pas dites.
posté le 18/07/2023 à 20h07
15/07/2023 - Aux Ressources - L'agriculture comme champ de bataille
Merci pour cet entretien d'utilité publique. Je pense qu'il faudrait le mettre en accès libre, pour qu'un maximum de gens puissent se réapproprier toutes ces idées. Les enjeux sont colossaux. Il s'agit tout simplement de faire en sorte que le monde devienne ou redevienne vivable.
posté le 15/07/2023 à 22h52
01/07/2023 - Dans le Texte - Emancipations : l'intersectionnalité en débat
Merci pour cet entretien très intéressant, où l'on apprend plein de choses. Je ne partage pas l'avis de titou : Albert Ogien (et non Augien) ne me semble pas être un doux rêveur, mais quelqu'un de bien informé, même si on n'est pas obligé de partager ses points de vue. J'ai trouvé très intéressant, notamment, ce qu'il dit sur le mouvement cinq étoiles, sur Podemos, sur la CGT et sur Extinction Rebellion.
J'aimerais aussi intervenir sur le début de l'entretien. L'idée que la lutte des classes est centrale et qu'il ne faut pas se disperser avec des combats périphériques est une idée ancienne et régulièrement réactivée. A titre d'exemple, le Monde diplomatique avait publié en 2008 un article d'un universitaire états-unien qui allait dans ce sens :
https://www.monde-diplomatique.fr/2008/06/MICHAELS/15969
C'est en partie pour réfuter cette idée que j'ai écrit il y a quelques années un billet de blog, où j'essayais de montrer qu'on n'a pas à choisir entre la lutte des classes et des combats dits "sociétaux" :
https://blogs.mediapart.fr/j-grau/blog/050317/que-choisir-la-lutte-des-classes-ou-l-antiracisme
posté le 03/07/2023 à 10h16
17/06/2023 - Aux Sources - Churchill, sa vie, ses crimes
Merci pour cet entretien très clair et instructif.
Je me permets de signaler de menues coquilles dans le sous-titrage et une erreur dans une illustration. Cette dernière intervient à la minute 13 (13:30, si j'ai bien noté) : alors que Tariq Ali parle de Roy Jenkins, un historien favorable à Churchill, on voit une image de Jinnah. Pour ce qui est du sous-titrage, j'ai relevé une erreur importante à 56:16-17 : alors que Tariq Ali parle du leader nationaliste Subhas Chandra Bose, le nom qui apparaît dans le sous-titre est Gandhi. Enfin, un ou deux mots ont été mal orthographiés. J'ai noté "résitance" à la minute 1:02, mais il y a au moins un autre mot que je n'ai pas retrouvé.
posté le 21/06/2023 à 11h27 ( modifié le 21/06/2023 à 11h27 )
13/05/2023 - Dans le Texte - Nik Ta Race
Bonsoir Bernejo.
Vos interrogations rejoignent les miennes. Oui, on peut s'interroger sur la capacité des religions à faire de la place à la laîcité. Mais le problème du commentaire que vous avez laissé sur l'islam, c'est que vous n'avez pas présenté votre pensée sous la forme d'une interrogation : vous avez affirmé votre point de vue de manière très catégorique. Le problème, c'est aussi que vous ne dites pas pourquoi l'islam serait davantage incompatible avec la laïcité que n'importe quelle religion. Si vous argumentiez, une controverse serait éventuellement possible. Mais là, c'est plutôt vous qui pratiquez l'attaque et le discrédit (en l'occurrence sur l'islam et les musulmans). Enfin, je ne sais pas trop pourquoi vous avez abordé ce sujet à propos de cette émission.
posté le 14/05/2023 à 19h06
13/05/2023 - Dans le Texte - Nik Ta Race
Réaction au dernier message de Bernejo :
- Vous confondez "Arabe" et "musulman". Il y a des Arabes qui ne sont pas musulmans (mais chrétiens, agnostiques, athées, voire juifs...) et la plupart des musulmans du monde ne sont pas arabes.
- En quoi la religion musulmane serait-elle plus aliénante que, par exemple, le christianisme ? Et en quoi les musulmans seraient-ils moins capables que les chrétiens de comprendre ce que c'est que la laïcité ? Moi, j'ai l'impression que c'est vous qui n'avez pas compris ce que c'est que la laïcité, et que vous vous servez de ce terme comme d'un prétexte pour dire votre haine à l'égard de l'islam (voire des musulmans). On dirait du Marine Le Pen.
posté le 13/05/2023 à 19h10
13/05/2023 - Dans le Texte - Nik Ta Race
Merci pour cet entretien très intéressant... et déstabilisant... J'ai vu un peu plus de la moitié, et il y a un passage qui me dérange, c'est lorsque l'invité parle de cet humour noir qui détruit tout ce qui est sacré. Et il cite comme exemple l'humour macho d'El Atrassi et le poème de Baudelaire Assommons les pauvres. Je ne peux pas vraiment parler d'El Atrassi, puisque je ne connais pas ses spectacles, mais je ne vois pas très bien en quoi il est subversif de faire de grosses blagues sexuelles sur le dos des femmes. Ce type d'"humour", des crétins le pratiquent tous les jours, quelle que soit leur origine ethnique ou leur classe sociale. En fait ce type d'"humour" cadre assez bien avec le rire tel qu'il a été analysé par Bergson (auteur que cite l'invité), à savoir un rappel à l'ordre social, une humiliation destinée à remettre à leur place les gens qui sont tentés d'en sortir. Chez Baudelaire, c'est peut-être un peu plus subtil, parce qu'on a l'impression qu'il voudrait susciter de la violence chez les pauvres. Mais sinon, je ne vois pas trop ce qu'il y a de subversif, quand on est un bourgeois du XIXème siècle, à dire qu'on a le fantasme d'assommer un pauvre. Il me semble qu'un autre rire est possible, un rire qui s'attaque aux dominants et aux structures de domination sans pour autant tomber dans un prêchi-prêcha militant.
posté le 13/05/2023 à 19h03
06/05/2023 - Aux Sources - Les excès du capital
Merci beaucoup pour cet entretien. Je ne connaissais pas du tout ce géographe, et j'ai l'impression qu'on peut trouver beaucoup de choses très intéressantes dans son œuvre pour comprendre ce qui nous arrive. Peut-être aurait-il été judicieux de lui laisser davantage la parole - sans vouloir dénigrer Thierry Labica, qui a dit aussi des choses intéressantes.
posté le 06/05/2023 à 16h28
22/04/2023 - Dans le Texte - Pour la paix en Ukraine
Merci pour cet entretien, très intéressant et instructif. Pour répondre à Titou, la perfection n'est pas de ce monde. Peut-être que Mme Lacroix-Riz, si elle avait été invitée, aurait oublié ou négligé des points importants. Et peut-être Mme d'Artagnan aurait-elle évoqué Biden si quelqu'un d'autre (S. Kouvélakis, je pense), ne l'avait fait à sa place. De toute manière, il n'était pas possible de tout dire en un temps limité. L'essentiel est que les invités n'aient pas dit des banalités ni des choses inexactes. Il m'a semblé, pour ma part, que leurs propos étaient justes et qu'ils ne se contentaient pas de répéter ce que tout le monde sait déjà.
posté le 29/04/2023 à 14h51 ( modifié le 29/04/2023 à 14h53 )
16/03/2023 - En accès libre - Au vu du contexte actuel
Merci pour ce petit chef d'œuvre. C'est bien joué, bien écrit (ce qui n'est pas tellement étonnant, si c'est une adaptation de Mirbeau) et très actuel (hélas!).
posté le 17/03/2023 à 21h37
18/02/2023 - En avant Marx - Marx face au problème de l'État
Merci beaucoup. C'était clair, instructif et stimulant. Dans cet entretien, on apprend notamment que les gouvernements "communistes" du vingtième siècle étaient finalement davantage blanquistes ou lassalliens que marxistes.
posté le 21/02/2023 à 20h01
14/01/2023 - Diagonale Sonore - Blindtest #8
Magnifique entretien, magnifiques musiques ! Merci !
posté le 28/01/2023 à 12h53
05/11/2022 - Aux Sources - Le patron de gauche
Merci pour cet entretien captivant et salutaire.
Il y a quelques années, le journaliste Olivier Cyran s'était penché sur le cas de Daniel Mermet, producteur de l'émission Là-Bas si j'y suis sur France Inter (puis créateur d'un site internet : la-bas.org depuis que la direction de France Inter a mis fin à l'émission). Daniel Mermet a produit une émission de qualité, très engagée politiquement. Il a contribué à faire connaître des journalistes de talent, tel François Ruffin. Mais il correspond parfaitement à la définition du "patron de gauche" donnée par Arthur Brault-Moreau - avec en plus, semble-t-il, une dose de perversité narcissique particulièrement répugnante.
Pour plus d'infos, voire le site de l'association Acrimed :
https://www.acrimed.org/Nouvelle-controverse-sur-les-rapports-entre
posté le 06/11/2022 à 13h58
22/10/2022 - Dans le Texte - La Bataille de la sécu
Passionnant, instructif, extrêmement utile ! Une des meilleures émissions de Hors-Série depuis longtemps, je trouve....
posté le 22/10/2022 à 13h43
15/10/2022 - Diagonale Sonore - Blindtest #7 : Mozart était une femme
Merci pour cette émission passionnante. Je vous suis notamment reconnaissant de m'avoir fait découvrir Hélène de Montgeroult.
Cependant, je me permets de signaler trois erreurs dans les propos de Mme de Laleu.
- Hildegarde de Bingen a vécu au 12ème siècle et non au 10ème siècle (Mme de Laleu, d'ailleurs, n'avait pas l'air très sûre d'elle-même à ce sujet).
- L'opéra français n'a pas attendu la fin du 18ème siècle pour apparaître. Sous le nom de "tragédie lyrique", il est déjà présent à l'époque de Louis XIV (avec Lully, ce Napolitain d'origine qui a inventé le style "français" en musique) et de Louis XV (cf. les œuvres de Rameau).
- A la fin du XVIIIème siècle, à l'époque d'Hélène de Montgeroult, le piano (ou plutôt piano-forte) n'était pas juste destiné à accompagner d'autres instruments ou à avoir un rôle soliste dans des compositions orchestrales. Il y avait déjà de nombreuses œuvres pour piano seul (sonates, fantaisies...), dont certaines composées par les plus grands auteurs de l'époque, comme Haydn, Mozart ou Beethoven. A noter à ce propos que certains de ces compositeurs étaient nés avant Hélène de Mongeroult (comme Haydn, les fils de Bach, ou même Mozart).
posté le 15/10/2022 à 17h24
16/07/2022 - Aux Sources - La communion qui vient
Merci beaucoup pour cet entretien. J'ai reçu une éducation catholique et j'ai déjà pas mal réfléchi aux sujets abordés par votre invité, mais j'ai tout de même appris des choses nouvelles (notamment la notion de "structure de péché" et la pensée de Basile de Césarée). Il serait intéressant de voir ce que vont devenir F. Giuliani, A. Waeles et P. Colrat dans quelques années. Après être passés par la "manif pour tous", ils sont maintenant à l'extrême gauche du catholicisme, et très lucides sur l'institution ecclésiale. Cela ne m'étonnerait pas qu'ils finissent par quitter cette institution, comme l'ont déjà fait tant de "cathos de gauche". F. Giuliani a en effet bien conscience de la contradiction qui existe entre certaines valeurs chrétiennes fondamentales (notamment l'amour) et la structure pyramidale de l'Eglise, qui tend "naturellement" à se mettre au service d'un désir de domination. Sans doute espère-t-il, avec les co-auteurs du livre, contribuer à réformer l'Eglise de l'intérieur. J'ai bien peur que ce ne soit beaucoup d'énergie gaspillée en vain. Bon courage à lui, en tout cas !
posté le 16/07/2022 à 15h59 ( modifié le 16/07/2022 à 16h02 )
09/07/2022 - Aux Ressources - Gens du voyage et racisme environnemental
Merci pour cet entretien. Je savais que les gens du voyage étaient maltraités, mais à ce point.... Emission d'utilité publique !
posté le 12/07/2022 à 10h31
02/07/2022 - Dans le Texte - Le spectre woke
Rebonjour.
J'aimerais signaler un petit détail. A la minute 55, une photo apparaît qui porte la légende : Marche des beurs, 1983.
Or, il me semble que ce sont les médias, et non les organisateurs de cette marche, qui l'ont appelée "marche des beurs". Peut-être serait-il donc préférable de l'appeler par son nom "officiel" : marche pour l'égalité et contre le racisme.
posté le 02/07/2022 à 16h55 ( modifié le 02/07/2022 à 16h55 )
02/07/2022 - Dans le Texte - Le spectre woke
Bonjour et merci pour cette émission très intéressante, riche en analyses et en nuances.
Est-ce le hasard, mais je suis tombé il y a quelques jours sur une conférence d'un youtubeur appelé "Le Précepteur" (580 000 abonnés, tout de même !), et qui portait justement sur le Wokisme (sans guillemets). Je pense que cette conférence, sournoisement réactionnaire sous couvert de défendre "l'universalisme républicain", entre parfaitement dans le cadre de livre d'Alex Mahoudeau. Si jamais les abonnées et abonnés sont intéressés, ils pourront lire un texte que j'ai écrit à ce sujet dans mon blog hébergé par Mediapart :
https://blogs.mediapart.fr/j-grau/blog/280622/wokisme-et-universalisme-republicain
Il y a dans mon texte un lien vers la conférence du Précepteur, si vous avez quelques minutes à perdre.
A noter que j'ai essayé à deux reprises de mettre un long commentaire sur la chaîne YouTube du Précepteur. A chaque fois, le commentaire a disparu très rapidement. Oserai-je soupçonner une censure ? Oui...
posté le 02/07/2022 à 16h50 ( modifié le 02/07/2022 à 16h52 )
18/06/2022 - Aux Sources - Les Juifs face à l'universalisme français
Merci à Manuel Cervera-Marzal et à toute l'équipe de Hors-Série pour cet entretien passionnant.
A Titou
Comment pouvez-vous être sûr qu'on ne peut être professeur à Yale sans être "dans le moule sioniste" ? Shlomo Sand est professeur à l'université de Tel Aviv depuis des décennies, et il est tellement peu dans le moule sioniste qu'il ne veut plus être considéré comme juif, parce qu'il est scandalisé que des Juifs du monde entier puisse s'établir facilement en Israël alors que de nombreux Palestiniens ne peuvent plus retourner dans leur pays. Or, je ne vois pas très bien pourquoi l'université de Tel Aviv serait plus tolérante aux critiques du sionisme que Yale.... Quant à la colonisation sioniste en Palestine, il peut y avoir deux raisons au fait que M. Samuels ne l'ait pas évoquée :
- Ce n'était pas directement le sujet de son livre ;
- M. Cervera-Marzal ne l'a pas interrogé là-dessus.
Pour répondre à votre question, il est clair que le sionisme est un obstacle à l'universalité des droits humains, d'autant qu'il n'a cessé de se durcir.
posté le 21/06/2022 à 16h51
04/06/2022 - En accès libre - Une union pour quel combat ?
Bonsoir Raphaël.
J'imagine que le message de Laurent Chomel vient d'une bizarrerie dans le fonctionnement du site. Si je consulte les commentaires et que je veux ensuite revenir à la vidéo en revenant à la page précédente, la vidéo ne s'affiche plus. A la place, il y a ce message : "Vidéo privée. La personne qui a publié cette vidéo l'a rendue privée." J'ignore si ce problème technique vient du site lui-même ou du navigateur (j'utilise Opera, pour ma part, qui intègre un bloqueur de pubs).
posté le 07/06/2022 à 20h35 ( modifié le 07/06/2022 à 20h36 )
28/05/2022 - Aux Sources - Mélenchon à Matignon ?
Merci pour cet entretien intéressant.
Je remarque tout de même qu'un point important n'a pas été abordé (à moins que j'aie été distrait à ce moment-là) : si la NUPES l'emporte aux législatives (ce qui me paraît jouable), quelle politique va-t-elle mettre en œuvre ? Mélenchon et la France Insoumise ont dit et répété qu'aucune avancée sociale importante ne pourrait avoir lieu sans une renégociation des traités européens et - en cas de blocage - une désobéissance aux dits traités... Or, je crois savoir qu'une bonne partie des alliés de la France Insoumise est pour le moins réticente à une telle stratégie... Donc, que va-t-il se passer ? Il ne me paraît pas improbable que les deux invités aient demandé à Manuel Cervera-Marzal de ne pas aborder un sujet aussi polémique, afin de ne pas perturber la fragile union politique sans laquelle aucune victoire aux législatives n'est envisageable. Je peux le comprendre, mais j'espère au moins que le sujet est discuté au sein de la France Insoumise. C'est très bien de tout mettre en œuvre pour gagner des élections, mais il faut aussi réfléchir à ce qu'on fera en cas de victoire afin de ne pas être pris au dépourvu.
posté le 29/05/2022 à 15h20
14/05/2022 - Diagonale Sonore - Blindtest #6
A Raphaël
Mais je vous en prie, vous n'avez pas à vous excuser !
Cordialement,
J. Grau
posté le 24/05/2022 à 11h26
21/05/2022 - Aux Ressources - Une histoire de la presse féminine
Bonsoir.
Naïvement, ou vaniteusement, je pensais ne rien apprendre de bien nouveau en écoutant cet entretien. Je me trompais... Merci d'avoir invité cette autrice !
posté le 22/05/2022 à 21h48
14/05/2022 - Diagonale Sonore - Blindtest #6
Merci beaucoup pour cette magnifique émission, passionnante et instructive. Je me permets tout de même de signaler quelques erreurs ou approximations.
Laurent de Wilde dit que la musique a toujours eu un train de retard par rapport aux arts visuels en ce qui concerne les innovations esthétiques. Et il cite, pour prouver ses dires, les ready-made de Duchamp, qui ont précédé de plusieurs décennies leurs équivalents musicaux. Mais il néglige un fait important : depuis des siècles, il existe une musique instrumentale qui ne représente rien, en tout cas rien de matériel (sauf lorsqu'il s'agit d'une musique descriptive, comme les Quatre saisons de Vivaldi). Et c'est justement en s'inspirant de cette forme d'art que Kandinsky a eu l'idée de faire de la peinture non figurative, en créant des sortes de symphonies ou de fugues dont les éléments constitutifs ne seraient pas des sons mais des formes colorées. L'art "abstrait" ou non-figuratif existe donc depuis beaucoup plus longtemps dans la musique que dans la peinture.
Ensuite, Laurent de Wilde dit que Martenot est mort nonagénaire à Neuilly. Mais une photo de Martenot porte cette légende : Maurice Martenot - 1925-2005. Martenot serait donc mort à 80 ans. Qui a raison ? Laurent de Wilde ou Raphaëlle Tchamitchian (si elle est bien l'autrice de cette légende) ? En fait, aucun des deux ! Si l'on en croit Wikipedia (il est vrai que cette encyclopédie comporte souvent des erreurs), Martenot aurait inventé son instrument en 1928. Et il n'avait pas trois ans à l'époque ! En fait, il est né en 1898 et il est mort en 1980 à Clichy. Donc, il n'était pas nonagénaire et il n'est pas mort à Neuilly....
Mais le plus critiquable, à mon sens, est le passage où Laurent de Wilde parle des instruments à clavier (à partir de la minute 43, je crois). Il dit que les musiciens baroques jouaient de la musique qui avait été composée avant l'invention des claviers. C'est inexact ! Les premiers pianoforte sont apparus à l'époque baroque. Il est vrai qu'ils étaient peu joués à l'époque. Mais le clavecin, en revanche, était omniprésent, et il était déjà utilisé à la Renaissance (voire à la fin du Moyen âge, d'après ce que j'ai appris récemment dans le musée des instruments de musique de Bruxelles). Quant à l'orgue, qui est aussi un instrument à clavier, il existe depuis le 3ème siècle avant J-C !
Il n'empêche que quelque chose se joue à la fin de la période baroque, et que cela a bien quelque chose à voir avec les instruments à clavier et le demi-ton : il s'agit de l'invention du tempérament égal, c'est-à-dire d'une manière d'accorder les claviers (puis d'autres instruments) de manière à ce que tous les demi-tons soient égaux. Ce n'était pas le cas avant. En principe, au départ, un do dièse n'est pas la même chose qu'un ré bémol. Et il y a une différence entre l'intervalle mi-fa (demi-ton diatonique) et l'intervalle mi - mi dièse (le demi-ton chromatique, qui est légèrement plus grand que le demi-ton diatonique). Pour accorder les instruments à clavier, et pour éviter de multiplier excessivement le nombre de touches, on était obligé de faire des compromis. Si ma mémoire est bonne, on accordait généralement les clavecins, par exemple, de manière à ce qu'ils sonnent justes en do majeur ou des tonalités voisines (la mineur, sol majeur, fa majeur, mi mineur, ré mineur). Et si on voulait tout de même jouer un morceau en mi bémol majeur ou en fa mineur sur un tel clavecin, ce morceau sonnait un peu faux. Et plus on s'éloignait de do majeur, plus l'instrument sonnait faux. L'invention du tempérament égal (peut-être expérimenté par Bach dans son fameux "Clavier bien tempéré") permettait au contraire de jouer dans toutes les tonalités sans avoir à réaccorder à chaque fois l'instrument. Cela permettait de moduler autant qu'on le voulait, c'est-à-dire de changer de tonalité au cours du morceau. Le revers de la médaille, c'est que tous les intervalles, désormais, étaient légèrement faux, à l'exception des octaves. Pour plus d'information, cf. cet article de Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gamme_tempérée
et cet article :
https://www.mamie-note.fr/cours/du-son-aux-notes/le-temperament-egal/
Désolé si j'ai l'air de chicaner sur des détails insignifiants.... En tout cas, ces petites réserves n'enlèvent rien à ce que je disais au début : c'était une excellente émission, que j'ai eu beaucoup de plaisir à voir et surtout à entendre !
posté le 21/05/2022 à 21h21
15/01/2022 - Aux Sources - Le monde des justiciers hors-la-loi
Des informations et des analyses pas très réjouissantes (euphémisme) mais passionnantes. Merci pour cet entretien de grande qualité !
posté le 21/01/2022 à 10h24
08/01/2022 - Dans le Texte - Pour un communisme du vivant
A Judith Bernard
Bonjour et merci d'avoir pris la peine de répondre à mon commentaire. A part des périphrases ou des expressions un peu imprécises comme "très diplômé(es)", je ne vois pas trop ce qui pourrait remplacer "classe éduquée". Cela dit, "très diplômé" me semble malgré tout plus précis qu'"éduqué".
Cordialement,
Jordi Grau
posté le 13/01/2022 à 10h24 ( modifié le 13/01/2022 à 10h25 )
08/01/2022 - Dans le Texte - Pour un communisme du vivant
Merci à P. Guillibert et à J. Bernard pour cet entretien passionnant! J'aurais tout de même une petite réserve sur un détail: à un moment (vers la seizième minute, je crois), Judith Bernard parle des "classes éduquées" (à propos des "bobos" écolos des villes). Est-ce à dire que les autres classes sociales n'ont reçu aucune éducation ? Je sais bien que Judith Bernard (tout comme François Ruffin ou Frédéric Lordon, qui utilisent aussi cette expression) veut parler des gens qui ont fait des études supérieures. Il n'empêche qu'il faut se mettre à la place des personnes appartenant aux classes populaires, et en particulier de toutes celles qui n'ont aucun diplôme universitaire. Peuvent-elles entendre cette expression autrement que comme une humiliation supplémentaire, comme une manifestation de l'arrogance bourgeoise et de son mépris à l'égard des "gens qui ne sont rien" ? On pourrait dire la même chose, à vrai dire, d'une expression que j'ai souvent employée, à savoir "personnes cultivées". Mais j'ai tout de même l'impression que l'expression "classe éduquée" est encore plus choquante parce que plus nouvelle. Peut-être est-elle un décalque de l'expression anglaise "educated class" (de la même manière que le mot "académique", sous l'influence de l'anglais, détrône de plus en plus le mot "universitaire")....
posté le 11/01/2022 à 13h35 ( modifié le 11/01/2022 à 13h41 )
18/12/2021 - En avant Marx - Le jeune Marx (épisode 1)
Magnifique émission. Merci ! J'avais été très intéressé, il y a un peu plus d'un an, par une série d'émissions consacrées à Marx sur France Culture, mais il me semble qu'elles n'avaient pas la même précision que cet entretien avec I. Garo et M. Löwy. Par exemple, quelqu'un disait que Marx était libéral en arrivant à Paris et qu'il en était reparti socialiste. M. Löwy montre très bien que ce n'était pas le cas, et que même durant sa collaboration avec une revue libérale, Marx avait dépassé le libéralisme, en partie grâce à Hegel.
Un autre point intéressant : cette période où Marx envisage une révolution menée par des intellectuels, avec l'appui d'un prolétariat "passif". J'ignore si Marx est vraiment sorti de cette posture arrogante, mais j'ai bien l'impression que les leaders révolutionnaires qui se sont réclamés de lui en sont presque toujours restés là. La dictature de prolétariat (qu'on l'aime ou qu'on la déteste) n'a jamais eu lieu. Ce sont toujours quelques intellectuels qui, dans les pays dits "communistes", ont instauré une dictature du parti unique, soi-disant au nom des prolétaires. Une leçon à méditer pour tous ceux et toutes celles qui rêvent encore d'une révolution... Je ne dis pas qu'une révolution populaire est condamnée à échouer, mais qu'il faut toujours se méfier de ceux qui prétendent la contrôler au nom d'un "intérêt supérieur".
Pour terminer, je me permets de signaler une petite erreur dans la page de présentation : le nom de famille de Michael Löwy est mal orthographié, juste avant le "chapeau" introductif. Par ailleurs, je ne sais pas si c'est fait exprès, mais l'animatrice de la discussion s'appelle tantôt Garrisi, tantôt Simonin.
posté le 19/12/2021 à 14h47
11/12/2021 - Diagonale Sonore - Blindtest #5
Merci pour cette magnifique interview. On y découvre de très belles musiques, outre celle d'E. Ferlet. On y apprend aussi que Jacques Loussier est le modèle de L'étrange histoire de Benjamin Button, puisqu'il est né en 1934 et mort en 1919....
posté le 11/12/2021 à 16h12
28/08/2021 - Aux Sources - La honte est un sentiment révolutionnaire
Merci pour cet entretien stimulant et riche. Je dois tout de même avouer que les propos de F. Gros ne sont pas toujours convaincants. Je pense ici à la distinction qu'il fait entre honte et culpabilité. La culpabilité, dit-il, ne serait jamais redoublée, alors qu'on a souvent honte d'avoir honte. Et le sentiment de culpabilité s'accompagnerait d'une certaine satisfaction morale ("je ne suis pas si mauvais que ça, puisque je regrette ma faute"), alors que ce ne serait pas le cas de la honte. Ces deux idées sont très discutables.
On peut très bien se sentir coupable de se sentir coupable si - comme c'est souvent le cas - on porte en soi deux systèmes de valeurs opposés. Supposons, par exemple, qu'une personne ait subi à la fois l'influence d'une morale non violente et d'une morale "aristocratique" selon laquelle il faut défendre son honneur. Si cette personne, au lieu de répliquer à un affront, tend l'autre joue, elle pourra se sentir coupable (à l'égard de sa morale aristocratique) et en même temps coupable de se sentir coupable (en se disant qu'un bon chrétien ne doit pas se sentir coupable d'avoir été non violent).
Ensuite, je ne vois pas pourquoi la honte ne pourrait pas s'accompagner d'un jugement moral positif sur soi-même. Supposons que j'aie honte d'avoir fait quelque chose de bas. Je pourrais alors me dire : "Je vaux mieux que ça" ou "Ce que j'ai fait n'est pas digne de moi". Si je ne pouvais pas me dire une telle chose, cela voudrait dire que je n'aurais aucune honte. Je me complairais dans mon abjection. Or, le simple fait que je me dise "Ce que j'ai fait n'est pas digne de moi" montre bien que j'ai conscience d'avoir une certaine valeur morale. La honte, tout comme le sentiment de culpabilité, suppose un dédoublement interne : la personne est à la fois juge et jugée, accusatrice et accusée ou méprisante et méprisée.
posté le 01/09/2021 à 22h56
27/03/2021 - Dans le Texte - Le Grand écrivain, cette névrose nationale
Bonsoir et merci pour cet entretien intéressant. Tout de même, je trouve M. Faerber injuste envers Virginie Despentes. D'abord, je ne suis pas sûr que tout le monde sache à quel point le monde du cinéma est dominé par les hommes. Ensuite, le propos de Virginie Despentes n'était pas d'apporter des informations neuves. Elle l'a dit elle-même : "Adèle se lève et elle se casse. Ce soir du 28 février on n’a pas appris grand-chose qu’on ignorait sur la belle industrie du cinéma français par contre on a appris comment ça se porte, la robe de soirée. A la guerrière. Comme on marche sur des talons hauts : comme si on allait démolir le bâtiment entier, comment on avance le dos droit et la nuque raidie de colère et les épaules ouvertes." Le propos de Despentes n'était donc pas d'apporter des informations nouvelles sur le monde du cinéma, mais de faire l'éloge d'Adèle Haenel, et de dire tout haut, crument, une vérité que tout le monde sait mais que peu de gens osent dire. Et peut-être que son texte n'est pas de la très haute littérature... mais ce n'est pas non plus mal écrit, il s'en faut de beaucoup. Peu de gens, je crois, seraient capables de produire un tel texte. Et il est probable que beaucoup de femmes se sont senties plus fortes en le lisant. Donc, je trouve que le ton méprisant de M. Faerber était déplacé....
posté le 02/04/2021 à 22h49
26/12/2020 - Dans le Texte - Impérialisme : état des lieux
Merci pour cet entretien intéressant !
posté le 30/12/2020 à 00h22
17/10/2020 - Aux Sources - Les nouveaux fossoyeurs de la science
A Tomjika
Est-ce que vous pourriez donner un exemple des critiques dont le livre a fait l'objet, et un ou deux liens ?
posté le 18/10/2020 à 17h43
18/07/2020 - Aux Sources - Histoire critique de l'antispécisme
Merci pour cet entretien passionnant (comme toujours ou presque).
posté le 18/07/2020 à 18h08
11/07/2020 - Dans le Texte - Premières mesures anticapitalistes
MSC, bonsoir. Evidemment, l'entretien entre F. Lordon, S. Souvelakis et J. Bernard n'a pas grand-chose à voir avec les élucubrations fascisantes de Monsieur Joubert - si ce n'est que les deux invités parlent d'un retour du fascisme sous des formes très différentes de celui des années 30.
posté le 12/07/2020 à 21h19
04/07/2020 - Aux Ressources - De Malthus au GIEC : 50 nuances de vert
Merci à D. Tanuro et à L. Raim pour cet entretien passionnant !
posté le 04/07/2020 à 14h59
20/06/2020 - Aux Sources - Bernie Sanders, Jeremy Corbyn : l'heure du bilan
Merci pour cette émission très vivante et instructive. J'espère, M. Cervera-Marzal, que vous ne vous êtes pas senti visé quand Mme Laurent a parlé de la nouvelle génération de politicien-ne-s de gauche aux Etats-Unis (comme A. Occasio-Cortez) qui ne ressemble en rien au stéréotype désuet du militant "blanc, avec une veste à velours côtelé et de petites lunettes" (je cite de mémoire)! Il m'a semblé vous voir un peu tiquer à ce moment-là, mais je peut-être mal interprété votre regard....
posté le 22/06/2020 à 21h48
23/05/2020 - Aux Sources - La révolte de la psychiatrie
Merci pour cet entretien, à la fois accablant - tant la dégradation de la psychiatrie est grande - et revigorant - vu l'énergie de Bellahsen et des militants qui luttent avec lui.
posté le 24/05/2020 à 13h28
08/02/2020 - Aux Ressources - Nazisme et management
Merci beaucoup. J'avais déjà entendu J. Chapoutot parler de son livre dans deux émissions de France Culture, mais j'ai tout de même suivi cet entretien avec beaucoup d'intérêt, parce qu'il était particulièrement riche, notamment grâce aux questions de Laura Raïm.
posté le 08/02/2020 à 20h29
18/01/2020 - Aux Ressources - Pour en finir avec le dialogue social
Merci pour cet entretien très instructif, qui permet d'avoir une compréhension nuancée et dialectique de l'histoire du syndicalisme.
posté le 18/01/2020 à 13h52
19/10/2019 - Dans le Texte - Vivre sans ?
Merci pour cet entretien à la fois déprimant et stimulant - déprimant, parce que lucide sur les rapports de force actuels, et stimulant parce qu'il laisse malgré tout entrevoir la possibilité d'une nouvelle société, dont l'accouchement ne se fera pas sans douleurs....
Et, contrairement à Maunoir Charbonnel, je ne trouve pas le début "alambiqué" ni "confus". F. Lordon ne se livre pas à de vagues spéculations philsophiques (dont je rafolle pourtant) mais à une réflexion stratégique de la plus haute importance. Car si nous voulons vraiment changer en profondeur la société et la politique, dont devons dès maintenant inventer de nouvelles manières de nous organiser, et trouver une voie moyenne entre l'anarchie pure et la délégation de pouvoir. Je crois d'ailleurs que les anarchistes réfléchissent depuis longtemps à ces questions. Même Bakounine n'était pas contre l'élection d'un chef, à condition que ce que soit pour une tâche précise et une durée limitée.
posté le 22/10/2019 à 19h11 ( modifié le 22/10/2019 à 19h13 )
05/10/2019 - Aux Sources - Le nucléaire, c'est fini
Certains disent que la Parisienne libérée accumule les erreurs et les approximations. Peut-être pourraient-ils donner deux ou trois exemples, car ce genre de "critique", extrêmement vague et général, n'apporte pas grand-chose au débat. Et puis, il me semble que la Parisienne cite quelques sources. Donc dire que ses assertions sont "sorties de son chapeau" ne me semble pas très sérieux....
posté le 08/10/2019 à 14h07
20/07/2019 - Aux Sources - "Planter du Blanc", le néocolonialisme français
A Luc Lefort
Oui, effectivement, on a reproché à Bouamama d'être complaisant envers l'islamisme. Mais cela a-t-il forcément à voir avec sa critique du pseudo-universalisme de certains philosophes des lumières (critique d'ailleurs assez classique, et qui n'a rien de religieuse) ? D'ailleurs, il me semble que Bouamama n'a pas tout remis en question dans l'héritage des lumières, loin de là.
Ensuite, je ne conteste pas qu'une partie des Gilets jaunes ait de la sympathie pour Marine Le Pen. Mais cela n'empêche pas le gouvernement qui les réprime d'avoir une certaine proximité avec le Rassemblement National : traitement indigne à l'égard des étrangers (à Calais notamment, mais pas seulement), répression policière disproportionnée...
Le fait que les Gilets jaunes aient été victimes d'une répression brutale ne signifie pas du tout que le gouvernement n'ait rien en commun avec ceux d'entre eux qui sont d'extrême droite. Si Marine Le Pen arrivait au pouvoir, elle n'aurait aucun scrupule à s'attaquer à des gens qui auraient voté pour elle - de même que Hitler, pour complaire au patronat allemand, a fait exécuter les chefs de la SA.
Quant au Média, je l'ai cité simplement par honnêteté, parce qu'il semble être le premier à avoir trouvé l'info concernant les médailles remises par Castaner. Mais cette info a été reprise par Mediapart et par le Monde, et sans doute par d'autres journaux. A ma connaissance, elle n'a pas été démentie par le gouvernement. Pour ce qui est de Denis Robert, j'ai entendu parler de son entretien avec Chouard, mais je n'ai que des infos de seconde main à ce sujet, et visiblement tout le monde n'a pas la même interprétation que vous. Mais même en admettant qu'il ait été complaisant avec Chouard, cela n'invalide pas toutes les informations que donnent le Média.
posté le 21/07/2019 à 11h32 ( modifié le 21/07/2019 à 11h34 )
20/07/2019 - Aux Sources - "Planter du Blanc", le néocolonialisme français
A Luc Lefort
D'après ce que j'ai compris, Bouamama vise une partie des philosophes des lumières : ceux qui considèrent que certains humains sont plus humains que les autres (on peut penser par exemple à certaines pages de Kant sur les Noirs...). Dans l'interview, il ne me semble pas qu'il parle du combat contre les religions. A ce sujet, il faut d'ailleurs veiller à ne pas mettre tous les philosophes des lumières dans le même sac : tous n'étaient pas athées, ni antireligieux, il s'en faut de beaucoup. En revanche, ils étaient en général très critiques à l'égard de certaines formes de religiosité de leur époque.
Quant à la dérive autoritaire et à la lepénisation des esprits, elle ne date pas des Gilets jaunes. Pensez à toutes les lois sécuritaires qui s'empilent depuis une vingtaine d'années. Pensez aux militants écologistes qui ont été assignés à résidence lors de l'état d'urgence. Pensez au fait qu'une partie des dispositions de l'état d'urgence a été inscrite dans le droit commun. Tout cela date d'avant le mouvement des Gilets jaunes. La présidente du conseil consultatif des droits de l'homme avait d'ailleurs dit, avant l'élection de Macron, que la France cesserait d'être un Etat de droit si l'état d'urgence ne prenait pas fin. Malheureusement, la suite lui a donné raison. Quand on voit que Castaner a récompensé les policiers qui ont participé aux pires opérations des derniers mois, on se dit que les violences policières sont encouragées au plus haut niveau de l'Etat. Je cite cet article de Mediapart qui, d'après Denis Robert, aurait repris l'info du Média : « Christophe Castaner vient de décorer, le 16 juin, un certain nombre de ses agents, parmi lesquels au moins cinq sont impliqués dans des enquêtes concernant des violences policières. Parmi eux, on retrouve Rabah Souchi, à la tête de la charge de police ayant provoqué les blessures de Geneviève Legay à Nice ou encore Bruno Félix, qui commandait les CRS auteurs des tirs ayant tué Zineb Redouane à Marseille. […] Parmi les médaillés de la « promotion exceptionnelle médaille de la sécurité intérieure « gilets jaunes » », récompensés le 16 juin, figurent Grégoire Chassaing, le commissaire qui a notamment donné l’ordre d’utiliser les gaz lacrymogènes à Nantes le soir de la disparition de Steve Maia Caniço [...] »
Cette dérive vers la dictature ne date pas d'hier, encore une fois, mais il est vrai qu'elle s'est accélérée avec l'arrivée de Macron au pouvoir et avec le mouvement des Gilets jaunes. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'a rien d'imaginaire, et que de plus en plus de gens peuvent en être victimes. Ce ne sont plus seulement les Noirs et les Arabes des quartiers populaires, ni les Gilets jaunes, qui subissent la violence policière : ce sont aussi les Blancs des classes moyennes, pour peu qu'ils ouvrent un peu trop leur gueule. Cf. par exemple l'aspersion à 20 cm de distance de gaz lacrymogène subie par des militants écologistes parfaitement pacifiques, tout récemment, à Paris.
posté le 20/07/2019 à 22h59
20/07/2019 - Aux Sources - "Planter du Blanc", le néocolonialisme français
Merci pour cette émission instructive !
posté le 20/07/2019 à 14h42
11/05/2019 - Aux Sources - La haine des intellectuels
Très intéressante émission ! Merci beaucoup à Manuel Cervera-Marzal et à son invitée, que j'avais déjà entendue sur France Culture, mais que j'ai réécoutée avec plaisir !
posté le 17/05/2019 à 15h48
11/05/2019 - Aux Sources - La haine des intellectuels
Dernier message à Luc Lefort, car je n'ai pas envie de polluer ces commentaires avec une discussion qui n'a que peu à voir avec l'émission.
1. Je n'ai pas voté non en 2005 pour être subversif, mais parce que cela correspondait à mes convictions. J'ai bien lu le traité et plusieurs articles sur ce traité, et j'ai compris qu'il était la synthèse de ce que je n'aimais pas dans l'Union européenne. Allais-je voter contre mes convictions sous prétexte que des opportunistes ou des fachos votaient comme moi ? C'est comme si on disait qu'il faut être contre l'écologie parce que certaines personnes d'extrême droite s'en réclament.
2. La xénophobie n'est sans doute pas seulement causée par le chômage et les inégalités sociales. Mais c'est tout de même un facteur à prendre en compte. En France, les anciennes régions industrielles du nord et du nord-est sont un terreau favorable au RN-FN, tout comme les nouveaux Länder en Allemagne. Le sentiment de déclassement et d'abandon par l'Etat et l'oligarchie est un des facteurs de la montée de l'extrême droite, même si je vous accorde que ce n'est pas le seul.
3. Que certains Gilets jaunes aient en ligne de mire les "assistés", c'est bien possible, et c'est même certain. Il est humain de chercher des boucs émissaires chez les plus faibles, et ce d'autant plus que certains médias et politiciens incitent à le faire depuis des années. Mais plutôt que d'aller voir le "combat sous-jacent" des Gilets jaunes, il est peut-être intéressant de voir quelles sont leurs revendications explicites. Et au moins une partie d'entre elles me paraît très légitime.
4. Je ne veux évidemment pas faire de l'entrisme gauchiste chez les Gilets jaunes. Ce ne serait pas "mystérieux", mais ridicule. Je dis seulement que les citoyens et les organisations soucieux de justice sociale et de démocratie ont sans doute intérêt à soutenir ce mouvement. C'est ainsi que la CGT, surmontant ses réticences initiales, a opéré un rapprochement à mon avis justifié - et d'autant plus que certains Gilets jaunes font aussi partie de la CGT. Peut-être que je me trompe, je ne prétend pas avoir la science infuse, contrairement à certains dont vous faites peut-être partie, vu la manière assez méprisante dont vous parlez des gens qui ne partagent pas vos analyses.
posté le 15/05/2019 à 22h23
11/05/2019 - Aux Sources - La haine des intellectuels
A Luc Lefort
Je pense que vous caricaturez les Gilets jaunes. Une partie au moins de leurs revendications est parfaitement légitime, et je ne crois pas que la frange d'extrême droite soit représentative de la majorité de ce mouvement disparate.
Quant au référendum de 2005, j'ai voté non et j'en suis fier. Je n'ai pas fait ce choix pour les mêmes raisons que l'extrême droite et je ne pense pas avoir contribué à la montée en puissance de celle-ci. Si l'extrême droite est devenue si puissante, en France et ailleurs, c'est en grande partie à cause de la trahison des partis de centre-gauche. Ces derniers se sont droitisés sur le plan économique - lâchant au passage les classes populaires et le bas des classes moyennes, et organisant le démantèlement des services publics et de la protection sociale. Mais ils se sont même droitisés dans d'autres domaines : surenchère sécuritaire, politique de plus en plus xénophobe (avec, par exemple, une tentative de faire passer une loi sur la déchéance de nationalité). En voulant chasser sur les terres de la droite et de l'extrême droite, la pseudo-gauche (PS, SPD, New Labour...) n'a fait que contribuer à déplacer toujours plus à droite l'idéologie dominante.
posté le 14/05/2019 à 22h32 ( modifié le 14/05/2019 à 22h33 )
11/05/2019 - Aux Sources - La haine des intellectuels
A Luc Lefort
Quels intellectuels "de gauche" ont soutenu les Gilets jaunes d'extrême droite ? Pourriez-vous être plus précis ? Voulez-vous dire que le soutien apporté aux Gilets jaunes dans leur ensemble revient à cautionner la frange d'extrême droite du mouvement ?
posté le 13/05/2019 à 09h46
23/03/2019 - Dans le Texte - La Dignité ou la mort
Merci pour cette émission....
J'aurais seulement aimé que M. Ajari développe un peu ce qu'il disait des philosophes européens. Y a-t-il un lien entre la philosophie morale de Kant - qui prône un respect absolu pour la personne et la liberté humaine - et son immense mépris pour les Noirs ? Ne s'agit-il pas simplement d'une contradiction, comme on peut en observer si souvent chez les êtres humains ? Si M. Ajari admet que l'ANC, sous la pression du contexte historique, a renoncé à son idéologie socialiste et a pactisé avec l'ordre néolibéral, pourquoi n'admet-il pas que certains philosophes ont cédé à la pression des préjugés dominants de leur époque, quittes à être incohérents avec certains éléments de leur doctrine ? Mais peut-être la réponse à mes questions se trouve-t-elle dans le livre.... Après tout, un entretien avec un auteur n'est pas censé remplacer la lecture de ces textes....
posté le 31/03/2019 à 14h01
10/11/2018 - Dans Le Film - Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone
A Yanne
Une phrase au moins m'a fait tiquer dans votre commentaire : "Elle ne sera pas souillée par Franck parce qu'elle est prostituée, et qu'elle est en mesure de passer sur son viol." Voulez-vous dire que le viol d'une prostituée, finalement, ce n'est pas si grave, parce que ces femmes sont habituées à ce qu'on utilise leur corps ?
A propos, je crois me souvenir qu'un des personnages du film ( le "Cheyenne", je crois), conseille à Jill d'aller voir de temps en temps les ouvriers du chemin de fer pour leur donner à boire... et de ne pas s'offusquer si l'un d'eux lui met une main aux fesses. Aujourd'hui, ce genre de propos - tenu par un personnage censé être sympathique - aurait du mal à passer - du moins l'espéré-je.....
posté le 12/11/2018 à 22h27
20/10/2018 - Dans le Texte - La Condition anarchique
Docteur Sócrates,
Je vous trouve bien méprisant ! Il se peut en effet que F. Lordon n'ait rien dit de fondamentalement nouveau, mais ce qui est pour vous des "banalités sans intérêt" ne l'est pas pour tout le monde, il s'en faut de beaucoup. Tous les abonnés de Hors-série n'ont pas votre exceptionnelle culture philosophique et sociologique. Ensuite, n'est-il pas exagéré de dire que la méthode de F. Lordon "n'est aucunement réflexive" ? Il me semble au contraire que son usage de la philosophie de Spinoza lui permet de réfléchir, sinon à son ouvrage le plus récent, du moins à ses travaux antérieurs, en mettant en question les valeurs morales et politiques qui l'ont motivé à les écrire. Il est également conscient, je crois, des bénéfices inavouables que lui donne son rôle d'intellectuel "scolastique" : cf. ce qu'il dit des jargons disciplinaires, et en particulier du jargon des philosophes. Peut-être cette réflexivité est-elle trop superficielle à vos yeux... Mais est-il possible d'être parfaitement lucide sur les conditions sociales, historiques, psychologiques et physiologiques dans lesquelles on effectue un travail ? Bourdieu lui-même était-il parfaitement transparent à lui-même ? C'est peu probable, et je ne crois pas qu'il ait jamais prétendu une telle chose... De même, je pense que ni vous ni moi ne sommes parfaitement conscients des raisons qui nous poussent à écrire ces commentaires sur Hors-Série, même si la vanité y tient certainement une grande part!
posté le 24/10/2018 à 11h26
20/10/2018 - Dans le Texte - La Condition anarchique
Merci pour cette émission, que j'ai trouvée comme d'autres très intéressante. Cependant, le propos de Frédéric Lordon me paraît devoir être sérieusement nuancé, pour ne pas dire plus. Pendant la plus grosse partie de l'émission, on pourrait croire que Spinoza défend un subjectivisme radical, comme si toutes les affaires humaines étaient nécessairement régies par les passions les plus folles et l'arbitraire le plus total. Heureusement, le tir est un peu rectifié à la minute 37, et surtout à la fin de l'entretien. Sans doute aussi faut-il lire le livre de F. Lordon, qui est très certainement plus complexe et complet que ce qu'il en dit ici. Malgré tout, je crois qu'il faut aller beaucoup plus loin dans la critique du subjectivisme. Comme je n'ai pas la place ni le temps d'écrire tout un livre, je me contenterai de 3 brèves remarques.
1. Les désirs des êtres humains sont toujours orientés en fonction d'une certaine vision du monde (et vice-versa). Or, toutes les visions du monde ne se valent pas, tout simplement parce que certaines correspondent dans une certaine mesure aux faits alors que d'autres sont complètement fausses, voire délirantes. Si une idéologie politique est façonnée par des affects racistes ou sexistes, c'est qu'elle est sous-tendue par l'idée d'une supériorité naturelle des hommes sur les femmes ou de prétendues "races" sur d'autres "races". Or, ces visions du monde sont contestée non seulement parce qu'elles sont odieuses à ceux qui ne les partagent pas, mais parce qu'il y a de solides raisons scientifiques de les estimer fausses. Bien évidemment, il n'est pas toujours facile de réfuter scientifiquement une théorie. Dans le cas de l'économie, où les phénomènes observés sont causés par une multitude de facteurs extrêmement nombreux et complexes, c'est sans doute particulièrement ardu. Cependant, même dans ce domaine, il semble bien que certaines recettes ne marchent pas. Même le FMI, après des décennies de doxa néolibérale, commence à mettre un peu d'eau dans son vin frelaté, tellement ses prédictions sont démenties par les faits.
2. Ce n'est pas seulement la science qui permet de mettre en question certaines idéologies. Quand les gens constatent de leurs yeux et dans leur chair que la réalité qu'ils vivent est en décalage avec la propagande officielle, il arrive qu'ils finissent par ne plus y croire, voire par se soulever contre le pouvoir en place. Leur sentiment d'indignation, dans ce cas, est à la fois motivé par leurs passions, mais aussi - dans une certaine mesure - par leur raison, dans la mesure où ils ont pris conscience de l'incohérence du système qu'ils subissent.
3. Mais même en admettant que ces révoltes soient purement et simplement déterminées par des passions, il n'en reste pas moins que ces passions font partie de la réalité, et qu'elles sont la conséquence nécessaire d'un certain ordre social. Il est donc possible, dans une certaine mesure, d'élaborer un discours objectif à ce sujet, de manière à comprendre pourquoi certains systèmes sociaux sont mieux acceptés que d'autres. C'est d'ailleurs ce qu'ont essayé de faire, chacun à leur manière, Spinoza et Lordon.
posté le 22/10/2018 à 12h55 ( modifié le 22/10/2018 à 12h58 )
06/10/2018 - Aux Sources - La révolution communiste
Merci pour cet entretien effectivement passionnant.
Je ne suis pas historien et je ne peux donc pas juger des faits évoqués par Alain Badiou, mais je me demande s'il n'a pas tendance à idéaliser Lénine et Mao, comme si c'étaient deux braves types qui auraient eu plein de bonnes intentions mais auraient été impuissants par rapport à des forces historiques qui les dépassaient. Par contre, il est assez lucide sur les dérives inévitables d'une révolution qui installe un parti unique aux commandes de l’État.
posté le 06/10/2018 à 21h20
15/09/2018 - Dans Le Film - Hollywood, arme de propagande massive
Bonjour et merci pour cette émission très instructive et passionnante.
Comme d'autres, cependant, j'ai éprouvé un certain malaise en voyant le début du film Sweet Sweetback's Badasssss Song. Ce qui est intéressant, c'est que le public noir américain, à l'époque, a loin d'avoir été unanime par rapport à ce film. Dans l'article consacré par Wikipedia à ce dernier, il est notamment question de la critique faite par un intellectuel afro-américain, Lerone Bennett. Voici un extrait de l'article, suivi d'une tentative de ma part pour le traduire en français.
"A few months after the publication of Newton's article, Lerone Bennett responded with an essay on the film in Ebony, titled "The Emancipation Orgasm: Sweetback in Wonderland," in which he discussed the film's "black aesthetic". Bennett argued that the film romanticized the poverty and misery of the ghetto and that "some men foolishly identify the black aesthetic with empty bellies and big bottomed prostitutes." Bennett concluded that the film is "neither revolutionary nor black because it presents the spectator with sterile daydreams and a superhero who is ahistorical, selfishly individualist with no revolutionary program, who acts out of panic and desperation." Bennett described Sweetback's sexual initiation at ten years old as the "rape of a child by a 40-year-old prostitute." Bennett described instances when Sweetback saved himself through the use of his sexual prowess as "emancipation orgasms" and stated that "it is necessary to say frankly that nobody ever fucked his way to freedom. And it is mischievous and reactionary finally for anyone to suggest to black people in 1971 that they are going to be able to screw their way across the Red Sea. Fucking will not set you free. If fucking freed, black people would have celebrated the millennium 400 years ago.""
Quelques mois après la publication de l'article de Newton, Lerone Bennott y répondait avec un texte sur le film dans Ebony, intitulé : "L'orgasme émancipateur : Sweetback au pays des merveilles", dans lequel il mettait en question l'"esthétique noire" du film. Bennett soutenait que le film donnait une vision romantique de la pauvreté et de la misère du ghetto, et que "certains hommes identifiaient stupidement l'esthétique noire avec des prostituées aux ventres vides et aux gros derrières." Bennett affirmait en conclusion que le film n'est "ni révolutionnaire ni noir, parce qu'il présente au spectateur des rêveries stériles et un super-héros anhistorique, égoïstement individualiste, sans programme révolutionnaire, qui agit sous le coup de la panique et du désespoir." Bennet décrivait l'initiation sexuelle de Sweetback à 10 ans comme le "viol d'un enfant par une prostituée de 40 ans". Il décrivait les exemples où Sweetback se sauvait grâce à ses prouesses sexuelles comme "des orgasmes émancipateurs", et affirmait : "soyons francs, jamais personne n'a trouvé le chemin de la liberté par la baise. En fin de compte, il est malveillant et réactionnaire de la part de n'importe qui de suggérer aux Noirs en 1971 qu'ils pourront ouvrir la Mer Rouge en baisant. Baiser ne va pas vous apporter la liberté. Si la baise rendait libre, les Noirs auraient fêté un nouveau millénaire il y a 400 ans."
posté le 22/09/2018 à 12h43
15/09/2018 - Dans Le Film - Hollywood, arme de propagande massive
Bonjour.
Je regarderai certainement avec plaisir cette émission, qui promet d'être très intéressante. Pour l'instant, j'aimerais juste réagir à votre texte de présentation, où il est question de "quasi schizophrénie". C'est un peu un tic de langage dans la presse (mais pas seulement, sans doute) que de parler de "schizophrénie" à tout bout de champ. De la même manière on parle fréquemment d'"autisme" pour disqualifier des gens qui refusent le dialogue et s'accrochent obstinément à leur opinion (comme si les vrais autistes étaient nécessairement sans ouverture d'esprit). Je crois qu'il faudrait éviter ces métaphores et ces comparaisons malheureuses, qui ne sont ni respectueuses à l'égard des gens atteints de ces handicaps, ni à l'égard des gens "normaux". En l'occurrence, ce qu'on appelle "schizophrénie" est un phénomène très banal, qu'on trouve dans toutes les sociétés humaines et chez tous les individus : la contradiction. Le fait qu'il y ait des tendances contradictoires dans le cinéma hollywoodien n'a rien de pathologique. On pourrait faire le même constat pour le cinéma français, et même pour chaque cinéaste en particulier.
posté le 15/09/2018 à 22h56
07/04/2018 - Aux Ressources - Les peuples du populisme
Amy Av
Je ferais deux commentaires à votre message :
- L'action n'exclut pas des réflexions théoriques et vice-versa. Qui vous dit que Gérard Bras et d'autres intellectuels invités sur ce site ne s'investissent pas par ailleurs dans diverses formes de militantisme ?
- Passer à l'action, qu'est-ce que cela veut dire, selon vous ? Auriez-vous un exemple à donner ?
posté le 10/04/2018 à 19h21
07/04/2018 - Aux Ressources - Les peuples du populisme
Merci pour cet entretien instructif et stimulant.
Je suis assez d'accord avec la critique que fait Gérard Bras du populisme de Laclau (même si ce penseur est sans doute plus complexe que les analyses de seconde main que j'ai pu lire sur son œuvre). Effectivement, il n'est sans doute pas très sain de taire les conflits ou les divergences d'intérêts présents au sein du "nous". Je regrette cependant que G. Bras ait dit les choses de façon assez abstraite, sans se référer à aucun cas particulier actuel. Il me semble qu'une analyse en termes de classe aurait été intéressante. Si l'oligarchie (financière, politique, économique et médiatique) domine encore largement, alors qu'elle est très minoritaire d'un point de vue numérique, c'est qu'elle n'a pas en face d'elle des citoyens égaux et unis contre l'oppression, mais des classes plus ou moins antagonistes. Si les petits patrons subissent la domination des grandes entreprises, par exemple, ils se sentent rarement solidaires des salariés qu'ils exploitent (parfois à leur corps défendant). Vouloir gommer ces divergences de classes par le mot magique de "peuple" est donc très dangereux. Si des alliances stratégiques sont nécessaires contre l'ennemi commun, il ne s'agit pas de les penser naïvement comme une grande réconciliation populaire qui mettrait fin à tous les conflits. Cf. à ce sujet cet article de Serge Halimi, dans le Monde diplomatique :
https://www.monde-diplomatique.fr/2017/08/HALIMI/57816
posté le 08/04/2018 à 15h07
16/12/2017 - Dans le Texte - La société autophage
Merci pour cet entretien passionnant et stimulant.
Je n'ai pas lu les livres de M. Jappe, et donc je ne peux pas décemment critiquer sa pensée : il est probable que ses thèses sont présentées et argumentées de façon plus nuancée que ce qu'il en montre ici. Néanmoins, je crois qu'il y a des choses très discutables dans ce qu'il dit.
D'abord, il me semble qu'il est injuste par rapport à ces pauvres Descartes et Kant. Ce que découvre Descartes, c'est qu'il y a quelque chose qui existe même si on met en doute l'existence du monde extérieur et toutes les prétendues vérités transmises par l'éducation et les livres : un sujet pensant, "je". Ce sujet pensant est peut-être lié à l'émergence d'une nouvelle forme de narcissisme. Mais il est aussi porteur d'émancipation. Car ce "je" abstrait existe indépendamment d'un genre, d'un sexe, d'une nationalité, d'une appartenance sociale, d'une communauté sociale. Quand Descartes écrit "je pense donc je suis", "je" ne renvoie plus (momentanément) à un petit noble français, de sexe masculin, catholique, vivant en France et en Hollande au XVIIème siècle. C'est un "je" universel, que chacun peut s'approprier. Ce n'est pas pour rien que Nietzsche dit, dans Par-delà le bien et le mal, que Descartes est le grand-père de la Révolution française. On pourrait dire des choses analogues pour Kant. Il y a quelque chose d'horriblement abstrait, dans la manière dont il définit la personne humaine, comme une conscience de soi douée de raison, et dont la raison - en tant que faculté morale - est perpétuellement en lutte contre la sensibilité. Mais il y a aussi quelque chose d'émancipateur dans cette façon de penser. Elle implique que chaque être humain a une valeur infinie, et qu'il est en soi égal à tous les autres. Toute forme d'esclavage et de domination est en soi discréditée par cette conception abstraite. Toute la difficulté, bien sûr, est de ne pas en rester sur le terrain de l'abstraction et de traduire cette idée concrètement, dans les sphères économiques, sociales, politiques et culturelles.
Une autre chose discutable, dans ce que dit Anselm Jappe, c'est l'idée qu'il y aurait une rupture entre les sociétés autoritaires, hiérarchisées, et les sociétés capitalistes, fondées sur une équivalence généralisée. Il me semble que cette idée n'est qu'à moitié vraie. Il y a certes des différences notables entre la bourgeoisie capitaliste et des groupes sociaux plus anciens comme la noblesse ou le clergé. Malgré tout, cette bourgeoisie constitue une nouvelle forme de noblesse, qualitativement différente du reste de la population. Comme l'a bien noté Marx, après Hegel, les différences quantitatives se transforment à partir d'un certain seuil en différences qualitatives. Si vous avez assez d'argent pour étudier dans telles écoles, fréquenter des gens très aisés, aller en vacances dans telles stations de luxe, vous habiller chez des tailleurs haut de gamme, etc., alors vous n'appartenez pas au même monde que le tout venant. Il n'y a pas d'équivalence généralisée, parce que tous les êtres humains n'ont pas le même statut social. On peut sans doute acheter un rein à une personne très pauvre, si bien que le corps humain peut devenir une marchandise. Mais ce n'est pas le corps de n'importe qui qui devient une marchandise. Si vous appartenez à la bourgeoisie, vous n'aurez jamais à vendre l'un de vos organes. Les hiérarchies existent encore, et le vrai problème de notre société n'est pas tant un narcissisme généralisé qu'une persistance de la soumission à l'autorité. Si la grande bourgeoisie détruit notre monde, c'est sans doute à cause de son délire narcissique - mais c'est aussi parce que la plupart des gens continue de sacraliser les signes extérieurs du pouvoir, ce qui les empêche de se révolter contre l'injustice. Cette attitude de soumission, je l'ai fréquemment constatée chez mes collègues enseignants, alors même qu'ils sont instruits, cultivés, et que la plupart d'entre eux n'ont pas à craindre pour leur emploi.
Ce qu'il faudrait mettre en question, en somme, c'est moins le "sujet moderne" promu par Descartes et Kant, que l'inachèvement de la pensée de ces deux auteurs. Nous ne sommes pas allés assez loin dans l'émancipation intellectuelle, sociale et politique à laquelle ont contribué Descartes et les philosophes des lumières. Au lieu de jeter ces auteurs à la poubelle, tâchons plutôt de concrétiser ce qui était en germe dans leur pensée, à savoir le refus de toute autorité, de tout prestige, de toute domination, qu'elle soit fondée sur la naissance, sur la religion ou sur l'argent.
posté le 17/12/2017 à 13h37 ( modifié le 17/12/2017 à 13h39 )
09/12/2017 - Aux Ressources - Cinéma : un homme est un homme
Merci pour cette émission passionnante. J'ai beaucoup appris sur l'histoire des cinémas américain et français. Cependant, comme d'autres abonné(e)s, je trouve Madame Sellier injuste envers Desplechin. Qu'il y ait chez ce dernier des aspects très déplaisants, c'est plus que probable, mais cela ne veut pas forcément dire qu'il fait de mauvais films. Il me semble en effet réducteur de n'y voir que l'expression d'un narcissisme. En mettant en scène des doubles de lui-même, Desplechin ne propose pas une statue admirable à contempler : il invente des personnages dont la névrose n'a rien de sublime, mais qui a en revanche une dimension comique. Dans la scène des Fantômes d'Ismaël qui est diffusée dans cette émission, le producteur ne paraît pas subjugué par le génie du réalisateur, mais plutôt atterré par ses délires. Il y a des choses comparables dans Rois et reines, où le personnage joué par Matthieu Amalric est vraiment drôle, je trouve, et pas du tout présenté comme un modèle flamboyant. S'il y a du narcissisme, chez Desplechin, il y a aussi une forme de masochisme ou d'autodérision. Le personnage joué par Emmanuelle Devos, dans le même film, me paraît moins intéressant, en partie peut-être parce que Desplechin a moins de sympathie pour lui (sans parler du fait qu'il s'est inspiré sans vergogne d'une histoire intime que lui avait racontée l'actrice Marianne Denicourt à l'époque où elle était sa compagne).
posté le 10/12/2017 à 13h48
11/11/2017 - Aux Sources - La démocratie directe, une chimère ?
Entretien hautement instructif et stimulant. Merci !
posté le 11/11/2017 à 17h04
11/10/2017 - En accès libre - Libre échange, mon amour
Débat d'un bon niveau, entre gens bien informés et de bonne foi, ce qui n'est malheureusement pas courant. Sur le fond, je crois que Ruffin a raison. Ses arguments sont implacables : le libre échange est effectivement une arme redoutable pour promouvoir le dumping social, fiscal et environnemental. D'ailleurs, toutes les organisations vraiment à gauche, comme le NPA, reconnaissent qu'il faut lutter contre ce dumping et les traités qui l'aggravent, comme le CETA ou le TAFTA. Dès lors, en toute logique, il convient d'être pour un certain protectionnisme, à condition de ne pas entendre par ce mot une promotion absurde de l'autarcie, mais un bricolage qui peut prendre des formes très diverses, les meilleures comme les pires. Contre ce raisonnement, il n'y a pas grand-chose à dire car il est très logique, et j'ai senti une petite gêne de Besancenot par rapport à ça.
Là où ce dernier a raison, cependant, c'est qu'il faut replacer la lutte contre le libre échange dans une perspective plus globale, celle d'une lutte contre le capitalisme. La mise en concurrence des travailleurs et le dumping social peuvent aussi s'effectuer au niveau national. D'ailleurs, je ne pense pas que Ruffin conteste ce point : pour lui, le protectionnisme n'est en aucune manière la panacée.
Pour terminer, Besancenot a aussi raison de pointer du doigt les risques d'une dérive xénophobe si on accorde trop d'importance à la critique du libre échange. Afin de ramener au bercail des gens tentés par le FN, on risque effectivement de les caresser dans le sens du poil et de stigmatiser les travailleurs étrangers. Le dérapage de Mélenchon concernant les travailleurs détachés qui "volent le pain des Français" était, il faut l'espérer, une faute isolée et qui restera sans suite. Mais il montre que le risque d'une dérive xénophobe est bien réel.
posté le 12/10/2017 à 12h16
23/09/2017 - Aux Sources - Place au débat
Bonjour à tout le monde, et en particulier à Manuel Cervera-Marzal, que je remercie pour cette émission.
Je le remercie parce qu'il est toujours intéressant d'entendre des gens qui ne pensent pas comme nous. Cela peut même être très stimulant intellectuellement. J'avoue cependant que je n'ai pas eu la patience d'aller jusqu'au bout. J'ai entendu à peu près la moitié de l'entretien, mais j'ai fini par m'arrêter parce que j'avais l'impression que M. Gauchet disait trop de bêtises, ce qui rendait la discussion peu instructive.
Au début de l'entretien, pourtant, il a dit une chose assez juste, à savoir qu'il importe de connaître la réalité telle qu'elle est, même si cette connaissance contredit notre idéologie. C'est seulement une fois qu'on a pu établir quelques faits qu'on peut les interpréter en fonction de ses valeurs politiques. Le problème, c'est que les "faits" dont parle M. Gauchet sont souvent des hypothèses hautement contestables, voire des contrevérités. Dire, par exemple, que la France a une croyance très singulière en la politique qui lui fait préférer la loi au contrat, l'intervention publique au marché, c'est laisser entendre que les autres pays ont parfaitement intégré dans leur culture l'idée libérale que le domaine économique a son autonomie par rapport au domaine politique. Or, cette croyance est sans arrêt démentie par les faits, et ceux qui subissent de plein fouet les contreréformes "libérales" le savent bien. En réalité, le libéralisme a toujours été imposé d'une manière autoritaire par les pouvoirs publics. Le libéralisme, y compris sous sa forme économique, est un fait politique. Cela est très bien montré par Karl Polanyi pour le libéralisme du 19ème siècle dans La grande transformation. Serge Halimi dit à peu près la même chose pour le néolibéralisme du 20ème siècle dans Le grand bond en arrière. Naomi Klein l'explique aussi, sous une autre forme, dans La stratégie du choc. Partout - au Royaume-Uni, en Nouvelle-Zélande, en Pologne, en Allemagne, etc. - des gouvernements ont pris l'initiative de déréguler les marchés financiers, d'affaiblir les syndicats, de diminuer la protection sociale, etc. Dans ce cas précis, Marcel Gauchet nous présente une vision déformée de la réalité. Son idéologie n'est pas seulement présente dans les hypothèses qu'il formule sur les faits : elle est déjà là dans la manière dont il présente les faits.
Deuxième exemple : M. Gauchet dit que la société n'a jamais été aussi intégrée que maintenant. J'aimerais qu'on me dise comment c'est possible. Les inégalités de richesse (et de culture) ne font que s'accroître, ce qui ne peut que renforcer la coupure entre la petite minorité dominante et le reste de la population. Par ailleurs, le chômage de masse (comme le sous-emploi chronique, qu'on peut constater en Allemagne ou aux États-Unis) ne peut qu'exacerber la concurrence entre les individus : entre les chômeurs (prétendument "assistés") et ceux qui ont un emploi, entre les étrangers et les nationaux, entre les hommes et les femmes, entre les jeunes et les vieux, entre les travailleurs très précaires et ceux qui le sont moins, etc. Le fameux individualisme dont souffre notre société est moins le fruit d'une révolution culturelle libertaire que d'une sévère concurrence économique qui est imposée aux gens, quelle que soit la tradition culturelle de leur pays. Il suffit d'ailleurs de voir la montée des partis xénophobes (y compris en Allemagne) pour comprendre que nos sociétés sont de moins en moins unifiées, pacifiées, "intégrées"....
Un dernier exemple : d'après Marcel Gauchet, il n'y aurait pas besoin de mouvements féministes pour diminuer les écarts salariaux entre les femmes et les hommes. Pourquoi ? Parce qu'il y aurait chez tout le monde - homme ou femme - une certaine idée de la justice qui implique le dicton "à travail égal, salaire égal". Quelle naïveté, chez un homme qui se prétend si réaliste, un homme qui reconnaît lui-même que le mouvement ouvrier a si longtemps négligé les revendications des femmes !
posté le 25/09/2017 à 19h18 ( modifié le 25/09/2017 à 19h31 )
01/07/2017 - Aux Ressources - Macron et son "bloc bourgeois" : la grande illusion
Merci pour cette émission très intéressante.
Je pense que le propos de Bruno Amable aurait pu être encore plus passionnant s'il avait davantage donné d'exemples et de précisions (par exemple, concernant la différence entre le "modernisme" et le néolibéralisme, ou les mesures très libérales proposées par Delors).
Ensuite, il me semble que sa réponse à la question "Pourquoi les politiciens de gauche font-ils une politique de droite ?" est très insuffisante. Elle ne tient pas compte, notamment, d'une donnée de sociologie politique fort banale, à savoir que ces politiciens sont eux-mêmes, la plupart du temps, des gens issus de la bourgeoisie. Quand des politiciens, quels que soient leurs idées politiques, ne sont pas poussés par un fort mouvement social (ou la crainte d'un tel mouvement), ils défendent généralement les intérêts des classes dominantes.
Enfin, je regrette la manière dont B. Amable utilise le mot "supporter", comme un décalque de l'anglais "to support". Ce n'est pas par haine du franglais que je réagis, mais à cause des ambiguïtés impliquées par un certain usage de ce verbe. Pour moi, on supporte quelqu'un quand on ne l'apprécie guère mais qu'on ne le trouve pas insupportable ! Cela ne va pas dire qu'on lui apporte son appui : on se contente de le tolérer. Pour traduire l'anglais "to support", nous avons déjà le mot "soutenir", qui fait très bien l'affaire et qui n'est pas ambigu.
posté le 03/07/2017 à 14h58 ( modifié le 03/07/2017 à 15h00 )
13/05/2017 - Aux Sources - La mécanique raciste
Bonjour, Marc Gébelin.
Sans vouloir faire dans le sarcasme facile, c'est votre commentaire que je trouve un peu facile. Les propos de Tevanian sont à la fois argumentés par une analyse des notions et par des faits. Par exemple, je trouve très éclairant la manière dont il explique la montée du thème de l'insécurité dans les médias et dans les opinions. Quand à l'exemple que vous citez, il est évidemment caricatural (peu d'hommes et peu de femmes tiennent de tels propos), mais il visait seulement à montrer qu'il y a une différence importante entre des groupes dominants et des groupes dominés (femmes, groupes victimes de discrimination racistes...). Les dominés peuvent avoir des préjugés et un comportement très négatifs vis-à-vis du groupe dominant, mais il n'y a pas de symétrie entre les deux. Les femmes, les Noirs, les Arabes, les Roms, subissent un système discriminatoire massif, alors que les discriminations que peuvent subir les hommes de la part des femmes, ou les Blancs de la part des Non-Blancs sont beaucoup plus rares. Il me semble que ce que dit Tevanian correspond assez bien à ce qu'on peut voir dans la "vraie vie", non ? Et si vous ne le trouvez pas convaincant, pourriez-vous être plus explicite et précis dans vos critiques ?
Cordialement,
J. Grau
posté le 14/05/2017 à 17h09 ( modifié le 14/05/2017 à 17h38 )
12/07/2024 - Aux Sources - Le Nouveau Front Populaire victorieux, et après ?
Merci pour cette émission d'utilité publique qui mériterait, à mon avis, d'être en libre accès !
posté le 13/07/2024 à 13h08